Dans ce tome 1 : Les traits du caractère, peu de superflu mais une véritable et nécessaire propédeutique qui colle à la peau comme au quotidien, nos seules " matières " disponibles en quelque sorte.
On trouve chez Selim Aïssel l'influence de la pensée d'Ouspensky, de Gurdjieff, de Pir Kejttep Ançari et des Soufis, mais aussi le fruit d'une véritable pratique de l'instant présent.

Selim Aïssel définit la psycho-anthropologie comme "une science, issue de la 4e Voie, qui étudie tout ce qui a trait à la conscience humaine et aux responsabilités de l'homme vis-à-vis de lui-même, des autres et du monde, une étude des valeurs réelles, qui permet à l'être humain de situer son propre destin individuel dans l'ensemble de l'évolution de l'univers."
Cette quête du non-conditionné, de l'essence, est très exactement la problématique d'une philosophie de l'éveil. Une véritable philosophie de l'éveil ne traite que des premiers pas, les plus difficiles, les plus insupportables pour le moi, les autres pas allant de soi. Selim Aïssel se concentre donc sur ces premiers pas avec beaucoup de justesse et un sens certain (trop développé ?) de la pédagogie.
Ce premier tome met donc en place un ensemble d'approches de l'être humain et d'une possible liberté à conquérir en sortant du " sommeil " :
"L'être humain possède différents centres : un centre intellectuel, un centre émotionnel, un centre des instincts, un centre du mouvement, et un centre sexuel. Ces centres sont les centres ordinaires. L'être humain agit tantôt à partir de l'un, tantôt à partir de l'autre, rarement à partir de l'ensemble. C'est la raison pour laquelle toute action de l'être humain ordinaire, aussi intelligent, aussi chaleureux soit-il ú c'est-à-dire avec beaucoup de cúur -, sera nécessairement fragmentée, divisée, avec pour conséquence que son reflet dans le monde extérieur finira toujours par présenter la même fragmentation, la même division, le même chaos qu'à l'intérieur.
Ce n'est qu'à partir du moment où l'être humain accède à son essence ou à ce que nous appelons les centres émotionnel et intellectuel supérieurs, qu'il peut avoir une action cohérente et harmonieuse, non seulement en lui, mais également sur le monde extérieur. Son action peut alors être le germe d'une paix et d'une harmonie extérieure. Je parle de "germe", car ceux qui agissent à partir de leurs centres supérieurs sont en si petit nombre et il y a une telle masse de moi fragmentés, divisés, en conflit, qu'il n'est pas sûr que le monde change beaucoupÚ"
Beaucoup de lucidité et un grand sens de la responsabilité dans les propos de Selim Aïssel :
"Quel que soit votre chemin d'évolution, rappelez-vous toujours que :
· personne ne peut lutter à votre place,
· personne ne peut changer à votre place,
· personne ne peut évoluer à votre place."

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