L’Atlantide. Redécouverte d’une civilisation oubliée

Le bandeau appliqué sur la couverture du livre affirme « une énigme millénaire enfin résolue ». Nous en sommes loin, bien sûr, même si cet ouvrage assez riche est un apport bien réel à l’étude du sujet de l’Atlantide.

Géraldine Pilleul débute son ouvrage avec Platon et le récit de Critias le jeune qui se base sur les notes de Solon suite à un témoignage d’un prêtre égyptien de Saïs. Ce fil fragile est à l’origine de l’une des plus grandes énigmes de l’histoire humaine, source de recherches scientifiques comme de récits fantasmés d’aventuriers divers. C’est aussi devenu un thème privilégié pour la littérature et le cinéma.

L’ouvrage commence par s’intéresser au Doggerland qui « reliait la Grande Bretagne au reste du continent à une époque pas si éloignée de nous, il y a environ neuf mille ans », constituant un « continent perdu du mésolithique ». Il ne s’agit pas de l’Atlantide mais ce cas illustre le fait « que de vastes territoires ont été engloutis sous la mer à une époque géologiquement récente ».

Géraldine Pilleul traite ensuite des différents calendriers utilisés dans l’Antiquité et des distorsions qui en découlent. Son analyse la conduit à dater l’épisode rapporté par Critias de la fin de l’âge du bronze. Elle s’intéresse naturellement aux plus anciennes racines grecques connues et à la vision du monde des Egyptiens avant de commencer sa recherche de l’Atlantide.

C’est en fait un voyage qu’elle nous propose dans l’Europe, du Nord au Sud, et sur le pourtour méditerranéen, étudiant les mythes, relevant les traces intéressantes, vestiges, papyrus, récits anciens de cataclysmes, et autres, confrontant les hypothèses.

Au terme du voyage, Géraldine Pilleul avance quelques hypothèses ou affirmations :

« … nous avons pu démontrer que l’Atlantide de Platon correspondait à une civilisation bien réelle qui avait pris naissance en Europe du Nord, et que l’île sacrée d’Atlantis avait bien existé entre la Saxe et le Jutland. Il ne s’agissait donc pas d’une fiction ni d’une affabulation, mais d’un souvenir mythifié concernant des peuples vus comme lointains et mystérieux : les peuples d’Extrême-Occident. »

L’ouvrage souffre de l’absence d’un véritable appareil de notes permettant d’identifier les sources utilisées par l’auteur. L’intérêt du livre réside dans la vision très large proposée, historique et géographique, qui replace le récit rapporté par Platon dans une vaste perspective.

Source: La Lettre du Crocodile

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