La Légende Arthurienne

Cet ouvrage, sous la direction de Georges Bertin, est une démonstration de ce que Gilbert Durand a défini comme le « ruissellement mythique » dans le contexte de la légende ou plutôt des légendes arthuriennes. Les diverses contributions, toutes particulièrement riches, rassemblées dans ce livre s’inscrivent dans cinquante années de recherches,

depuis la création en 1973 du Cercle d’Etudes Nouvelles d’Anthropologie qui investit inlassablement les traditions arthuriennes et la culture médiévale.

Sommaire :

Sources : Les enfances de Lancelot du Lac et l’initiation du jeune héros aux marches de Gaule, suivi de Banvou (ou Bannou et Banoicum vicum, le bourg de Ban) au Pays Bas Normand par Georges Bertin – La christianisation de la Matière de Bretagne par Paul Verdier – L’enracinement nantais de la Légende Arthurienne en pays nantais de Jean-Paul Lelu – Fraimbault, Lanzelet, Lancelot : sous le signe de l’eau de Gilles Susong.

Les Plantagenets et la Légende Arthurienne : A propos du rôle des Plantagenets dans la diffusion de la littérature arthurienne : l’exemple d’Aliénor d’Aquitaine, reine de Castille (1161 – 1214) de Gilles Susong – Quand les reines se rêvaient déesses… (Aliénor et ses filles) par Paul Verdier.

Dérivations et ruissellements : E.T.A. Hoffmann (1776 -1822) – Le Vase d’Or, histoire de la quête de la connaissance par Véronique Liard – Les héros de H.R. Haggard (1856 – 1925) : une nouvelle épopée médiévale au cœur des ténèbres africaines par Lauric Guillaud – J.R.R. Tolkien (1892 – 1973), Le Seigneur des anneaux, Gandalf, héros arthurien, héros romantique de Pierre Besses.

La légende arthurienne, en ses multiplicités, ne cesse de se renouveler autour de ses mythèmes principaux.

« Ce qui est merveilleux, nous dit Georges Bertin, ce qui nous passionne encore trente-cinq ans après les premiers travaux de feu René Bansard, c’est que le phénomène initié alors ne s’arrête pas là et que depuis, à chaque époque, avec les médias culturels dominants, la Légende Arthurienne ne cesse de renaître, de se parer de nouveaux habits : roman, théâtre, cinéma, etc. y compris et jusque dans nombre de pratiques sociales, ce que Gilbert Durand nommait « ruissellement mythique ».

Cet ouvrage n’a d’autre ambition que de pointer ces usages, car le 21e siècle s’en est déjà emparé à son tour pour en proposer encore de nouvelles interprétations (on pense aux séries télévisées, aux jeux vidéo) tant la symbolique portée par le mythe arthurien, emprunte ses voies à l’Universel: Rex Arturus, rex quondam futurus. »

Cet ensemble permet d’aborder ou de clarifier un certain nombre de concepts comme ceux de passage, d’initiation chevaleresque, de royauté, d’élection, des puissances serpentines, du vase et de ce qu’il contient… mais aussi de traiter des questions historiques d’importance :

Paul Verdier suggère ainsi qu’Aliénor d’Aquitaine a assumé pour elle-même et ses deux filles les fonctions d’une trinité féminine d’origine indo-européenne, présente dans les traditions celtiques, toujours vivante, en fond dans la culture populaire. Cette Reine-déesse incarne le pouvoir féminin selon des modèles venus de l’Antiquité.

VOUS AIMEREZ AUSSI

Haut