De la théurgie ou la pratique hermétique

E.J. Langdord-Garstin est né en 1893. Il décéda en 1955. Il fut membre de l’Ordre rosicrucien de l’Alpha et Omega, l’une des expressions du courant issu de la Golden Dawn, dont ses parents étaient membres. Il demeura un acteur important quoique peu connu de ce courant et collabora notamment avec G.R.S. Mead ou A.E. Waite. Toute sa vie, il demeura fidèle à Samuel Liddell MacGregor Mathers et son épouse Moïna.

Les premiers mots de l’auteur sont pour avertir le lecteur qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’un « manuel pratique » bien que « pratique », cet essai l’est sans doute puisque, comme le note Denis Labouré dans sa préface, il permet d’étudier les sources des textes traitant de théurgie plutôt que leurs multiples dérivés.

La théurgie est ici « science ou art des œuvres divines » et « elle est identique à la télesmatique ou travail de perfectionnement ». Et, ajoute l’auteur, en alchimie, on la nomme « Grand Œuvre ».

Alors qu’aujourd’hui, nombre d’auteurs séparent ou opposent alchimie et théurgie, nous retrouvons là l’accord traditionnel entre des sciences qui ne forment qu’un seul art.

L’auteur insiste sur une forme d’éthique qui encadre le secret, la sagesse, et ses arcanes étant révélées, soit spontanément, soit, le plus souvent, à la suite d’un long travail. Tout en reconnaissant que la kabbale offre les clés de très nombreux textes de la tradition occidentale, l’auteur s’est efforcé de ne pas entrer dans la technicité exigée par celle-ci. Il s’appuie donc sur la kabbale pour proposer une division de l’homme, ce que d’autres appelleront une constitution occulte, avant de faire des liens et des comparaisons avec les sagesses grecques et égyptiennes.

Puis, partant de la symbolique du serpent, il développe par choix et juxtapositions de citations un ensemble plutôt cohérent qui parlera au lecteur, parfois en référence aux alchimies métalliques, parfois en référence aux alchimies internes, quelques fois aux deux.

La méthode comparative utilisée a un réel intérêt pédagogique même si les mythèmes ne sont pas parfaitement identifiés et si certains sont affaiblis car extraits de leur environnement. Denis Labouré a rendu un grand service en identifiant les œuvres dont sont extraits les citations ce qui permet au lecteur de retrouver les environnements et les chaînes de mythèmes originales sans lesquelles nous ne pouvons saisir l’opérativité proposée.

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