Voici l’édition en poche de cet excellent livre d’entretiens avec Eric Baret qui traite dans son style caractéristique et dans une approche directe des nombreuses questions qui surgissent lors d’une quête engagée : corps, amour, souffrance, mort, yoga, méditation, joie, jeu, technique, dieu ou les dieux…

Extraits à propos du souffle :
« Le souffle soutient toutes les formes de la vie. La respiration, c’est l’expression du souffle au niveau de la corporalité. Ce souffle grossier est une prolongation, une émanation du souffle. En devenant intime avec la respiration, on peut pressentir la nature du souffle.
Le souffle, c’est l’énergie. On donne souvent en Inde l’exemple du collier de perles. L’énergie c’est le fil du collier, les perles c’est la respiration, ce dont on est conscient facilement ; en suivant les perles on découvre le fil. Donc, c’est par l’étude de la respiration que l’on découvre le souffle. L’étude des cycles respiratoires se justifie uniquement pour déceler cette énergie qui en constitue la substance, sinon la respiration est une fonction physiologique comme les autres. (…)
La respiration se réfère généralement à une fonction corporelle. Le souffle se réfère au pressentiment de l’énergie subtile qui se révèle dans une intention non orientée. Quand le corps est appréhendé dans cette écoute, sans attente, la sensibilité de ses mouvements énergétiques peut se pressentir. A ce moment-là, les éléments de densité, de compression, d’opacité se révèlent comme surimposés.
Une sensibilité qui reflète clairement la tranquillité est avant tout lumière. On ressent cette lumière comme silence. Tous les sons du corps sont profondément silencieux. Le souffle égalise les modalités de cet orchestre. Toutes les fonctions du corps sont « souffle ». Ce silence s’exprime sous forme d’assimilation, de digestion, d’évacuation, etc. Ces différentes activités sont prises en charge dans cette disponibilité. Chaque fonction a son propre rythme, sa propre modalité. Chaque modalité d’expression et toutes ses caractéristiques trouvent leur véritable raison d’être dans le silence. »
Comme nous l’avions déjà exprimé lors de la première édition en 1999 chez JC Lattès, il y a beaucoup de matière dans les pages de ce livre pour qui développe une pratique du silence et de l’être, sur quelque courant que ce soit.

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