A notre époque de prolifération et de contamination, les écrits alchimistes de valeur sont plus que rares, exceptionnels, c’est pourquoi ce livre doit attirer votre attention.

L’auteur avertit :
« Ce Traité de la voie sèche (…) n’est surtout pas destiné à vous faire pratiquer l’Alchimie et il se propose de vous expliquer en quoi elle consiste.
De notre point de vue, l’art transmutatoire ne devrait être abordé, dans l’immense majorité des cas, qu’à titre documentaire. Comme l’on consulte, assis dans un bon fauteuil, un livre illustré sur l’alpinisme alors que l’on éprouve une terreur – au demeurant légitime – du vide. Ou encore que l’on visite un monastère sans une once de cette détermination qui fait qu’un être humain devient un moine.
Ici l’Alchimie va vous être expliquée, mais avec cette injonction solennelle de ne jamais vous y adonner, car s’il s’agit d’un domaine tout à fait réel, il est clairement question d’une aventure pleine de dangers. (…)
Dans ce traité va être patiemment disséqué le Grand Œuvre, tout d’abord dans la théorie, afin de vous familiariser avec sa terminologie usuelle et de vous faire saisir l’ensemble de ses implications ; ensuite dans sa réalisation pratique et ce doublement : d’un côté vous assisterez au déroulement séquentiel du processus, et de l’autre vous sera clairement expliqué comment les auteurs ont codé leurs rapports de laboratoire. »
Les qualités pédagogiques de ce traité sont indéniables. N’en déduisez pas que sa lecture fera de vous un alchimiste. Le texte est clair pour qui sait déjà ou, tout au moins, a un fort pressentiment de ce qui est. Dans tous les cas, passé l’avertissement nécessaire, il invite à l’Aventure. L’auteur, dans une approche qui n’est pas sans rappeler les grands alchimistes du XXème siècle comme Louis Cattiaux ou Schwaller de Lubicz, grâce à une grande érudition et une maîtrise du latin et du grec, ou encore de l’hébreux, met en lien les grands auteurs de l’Alchimie, et manie à merveille les jeux de langue propre à l’hermétisme. Si ce traité intéresse au premier chef les voies métalliques, il peut également être lu sous l’angle des alchimies internes.
Grégoire Brissé, après avoir exposé le protocole mis en œuvre par l’alchimiste, apprend au lecteur comment codé ce protocole dans un exemple cabbalistique. Coder pour mieux décoder. Il prépare ainsi le lecteur à l’étude des traités classiques de l’alchimie dans lesquels ils pourront retrouver le protocole : extraction, clivage, ébrutage, polissage.
L’auteur insiste : « L’Alchimie est un domaine assurément complexe et parfaitement défini, au point même qu’il n’admet que très peu d’originalité. L’œuvre, de siècle en siècle, transporte ses adeptes ; et ils repassent tous, peu ou prou, par les mêmes redécouvertes, et pratiquement en suivant les mêmes écarts de temps entre chaque étape du seul et unique ouvrage. La durée pour obtenir la Pierre de Transmutation est elle-même quasiment déterminée. Les outils de cet Art, eux aussi sont les constantes, et il n’y en a point d’autres, pour obtenir le résultat tant convoité. »
A lire.

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