La narratrice achète une maison en Grèce, hantée pour sûr : craquements, bruits étranges ne font qu'annoncer une escalade proprement infernale puisque le fantôme qui occupe les lieux doit trouver sa place dans les Enfers. Pour cela il compte sur l'aide de la narratrice pas vraiment préparée à ce genre d'expérience.
Franchissement de l'abîme, étapes initiatiques, voyages dans les mythes, profondeurs et ascensions :
"Or, voici qu'à présent j'étais sur le point de me lancer dans la plus délirante des entreprises, sans Homère ni Dante sous la main, les seuls à ma connaissance, à donner quelques notions sur une géographie infernale en Occident. Je ne disposais que de souvenirs, plus ou moins flous, sur la topographie des Enfers, un sujet, toutefois, que j'avais traité en son temps à propos de Phryné, initiée aux mystères d'Eleusis.
Restait à préparer un viatique pour l'expédition. Depuis ma lecture, enfant, des aventures de Robinson Crusoé, je portais toujours sur moi un minimum d'aide à la survie, afin de faire face à toute éventualité. Au point que je l'avais toujours sur moi, même pour prendre simplement le métro à Paris. A savoir, l'indispensable couteau suisse avec ses différentes lames, une boussole, de la ficelle, crayons et carnet, cela va sans dire, et différentes babioles du style chewing-gum, aspirine, ou petits pansements. Il me suffirait d'y ajouter gourde d'eau, torche et barre à mine, en tant qu'outil valable en toute circonstance - soulever une pierre, forcer une porte, se frayer un passage, se défendre... Surtout ne pas m'encombrer inutilement.
En fin d'après-midi, vers six heures, je me dirigeai vers les lieux où j'avais repéré la porte des Enfers."