Les textes de référence historique du Rite Ecossais Ancien et Accepté

Ce nouveau travail historique d’Alain Bernheim éclaire tout particulièrement la genèse de plusieurs textes fondamentaux du Rite Ecossais Ancien et Accepté et notamment les Constitutions de 1786.

Lesdites Grandes Constitutions font référence pour la construction des constitutions particulières de chacun des Suprêmes Conseils du REAA dans le monde. En voulant étudier leur genèse, Alain Bernheim s’est rendu compte que « Ces Constitutions n’étaient pas apparues subitement : elles répondaient à une situation historique déterminée. Elles n’avaient pas non plus surgi sans avoir eu de prédécesseurs. Enfin, elles étaient loin d’avoir fait l’unanimité chez les maçons en Amérique et en France au moment de leur apparition ce qui, dans un cas au moins – la lignée des créations de Joseph Cerneau – avait eu des conséquences durables. ».

C’est un patient et difficile travail de recherche auquel s’est livré Alain Bernheim pour rassembler le plus grand nombre de documents possibles concourant à établir les conditions de cette genèse. En effet, nous dit-il, « Ces documents anciens, Livres d’Or, chartes, constitutions, patentes, lettres de créances, livres de procès-verbaux, leur libellé, les expressions littérales et chiffrées qu’ils contiennent, sont souvent déconcertantes. ». Il a fallu non seulement analyser, décrypter, comparer, croiser, distinguer les légendes et les faits… mais aussi tenter de se placer dans le modèle du monde d’un Franc-maçon d’une époque fort différente de la nôtre.

Avec méthode, Alain Bernheim étudie cinq documents : la Patente Morin, les Constitutions de 1762, les « Textes intermédiaires », les Constitutions de 1786, les Constitutions Secrètes. Les textes qualifiés d’intermédiaires sont quatre textes peu connus, apparus après les Constitutions de 1762 et avant celles de 1786.

La première partie de l’ouvrage traite des textes imprimés. La deuxième partie nous plonge dans l’histoire maçonnique américaine. La troisième partie est réservée aux manuscrits. La quatrième partie présente le comte de Saint-Laurent et son fameux Livre d’Or. De très nombreuses annexes viennent étayer ce travail.

Alain Bernheim met en évidence des chaînes de patentes souvent négligées et contribue ainsi à reconstituer une part de l’histoire complexe du REAA. Ce faisant, il rend caduque la distinction encore présente chez beaucoup d’auteurs américains entre lignée « orthodoxe » et lignée « hérétique ». Il ouvre ainsi la possibilité d’écrire un jour la véritable histoire du Rite. 

Source: La lettre du crocodile 

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