Le livre des remèdes kabbalistiques

Ce travail encore une fois remarquable de Sebastiano Gulli s’adresse davantage à des kabbalistes confirmés qu’à des débutants. Toutefois tout individu qui cherche à approfondir ou réaliser le Nom de Dieu, en quatre lettres, Yod, Hé, Vav, Hé, trouvera un intérêt certain à ce livre.

La pratique des remèdes kabbalistiques sous-entend la capacité à rendre vivantes les images des lettres hébraïques et à prononcer correctement les sons de ces lettres, ou les faire vibrer. Sebastiano Gulli a fait tout son possible pour rendre cette pratique accessible.

« Il faut se rappeler que le divin se trouve en tout, nous dit-il, YHVH habite et s’actualise au plus profond de nous-mêmes et dans tout ce qui nous entoure, il se manifeste également sous la forme de Ses Anges, et tous correspondent à ces aspects profonds qui se trouvent en nous. »

Deux systèmes de méditation sont présentés, l’un met en avant la contemplation silencieuse des Noms divins, l’autre fait appel à la prière.

« La prière en soi n’est pas une méditation, précise Sebastiano Gulli. La méditation cherche à faire descendre la lumière divine dans le méditant. La prière est presque l’inverse dans le sens où elle cherche à élever ou à restaurer la lumière divine du Créateur pour le bénéfice de tous. Une fois que la lumière divine supérieure est restaurée, une bénédiction peut alors être reçue dans ce monde. Ce processus a une finalité première qui est collective mais aussi une finalité secondaire qui est le bien de l’individu. »

Les différentes écoles proposent des processus précis. Certains vont de l’interne à l’externe, d’autres de l’externe vers l’interne. Toujours, le réalignement séphirothique est recherché. Souvent une haute technicité est requise.

Sebastiano Gulli commence par la pratique des Noms de Dieu qui doit précéder la prière, la demande finale et le psaume. Suivent une série de prières destinées à rectifier différentes situations ou états de déficience, physique, mentale ou sociale. Bien entendu, le respect de l’éthique, celle de la Torah, est un préalable. Ce sont davantage les mérites accumulés que la magie qui opèrent. Enfin, la pratique est orientée vers les autres autant que vers soi-même :

« Il faut se rappeler que tout vient de Dieu : notre santé, nos moyens de subsistance, la paix familiale, etc… et si l’on comprend que tout vient de Dieu et qu’on l’en remercie, on peut étendre sa Bonté aux gens et avoir une résolution complète du problème. »

Source: La Lettre du Crocodile

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