Daniel Robin commence par nous mettre en garde contre des préjugés tenaces, tout particulièrement la vision progressiste moderniste qui veut que nos machines soient nécessairement plus évoluées que celles révélées par l’archéologie, que la technologie ne cesse de s’améliorer et qu’en conséquence, ce qui vient du passé est forcément moins performant.
A cela, il oppose deux idées :
« Il n’y a pas, depuis l’aube des civilisations, d’évolution continue et linéaire du plus rudimentaire vers le plus sophistiqué. »
« Nos machines ne sont pas le summum de ce qui a été fait sur cette planète en matière de technologie et de machines. »
Ce livre bouscule les approches scientifiques courantes pour postuler « l’idée qu’il a existé dans le passé des civilisations extrêmement brillantes dont le niveau des technologies était aussi élevé, sinon plus élevé dans certains cas que nos technologies modernes. »
Il est vrai qu’en écartant d’emblée ce qui est considéré comme simple « anomalie », la démarche scientifique se prive de tout un champ d’exploration riche en possibilités.
Daniel Robin précise ce qu’il entend par « hyper-machine » :
« Nous devons intégrer l’idée qu’une machine ne sert pas nécessairement qu’à fabriquer « quelque-chose » (un produit fini consommable et jetable) pour satisfaire un besoin physique immédiat. (…) Une machine peut aussi nous permettre d’appréhender d’autres niveaux de la réalité et même d’autres niveaux d’être. Cette « machine » d’un autre genre et d’une autre nature, issue d’une technologie hyper évoluée, est ce que j’appelle une hyper-machine. »
Il donne en exemple les pyramides du plateau de Gizeh. Nous ne sommes pas éloignés ici des travaux remarquables de Louis Boutard. La philologie joue un rôle essentiel dans le décryptage des textes anciens. Daniel Robin se réfère lui à Mauro Biglino.
Le fil rouge de l’ouvrage est l’énigme des « Arêtes de Poisson », un ensemble de souterrains à l’organisation étrange rappelant la disposition d’une « antenne-râteau », dont la finalité laisse perplexe.
Plusieurs hypothèses furent avancées : réseau hydraulique, lieu de stockage, ouvrage militaire, ouvrage de consolidation des pentes… Les éléments redondants très présents dans ces structures incitent Daniel Robin a posé l’hypothèse d’une hyper-machine. Son enquête le conduit aussi bien vers des sujets traditionnels comme l’Arche d’Alliance ou les volumes de Platon que vers les travaux de la Fondation Ark’all avec la question des ondes scalaires et des ondes dites de forme.
Le livre pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses et c’est bien sa fonction : changer de paradigme afin de jeter d’autres regards sur ce qui s’offre à nous afin d’explorer d’autres possibles et permettre à certaines intuitions d’auteurs de science-fiction de devenir sujet d’études scientifiques.
Source: La Lettre du Crocodile