Le Papyrus gnostique de Turin date du Vème ou VIème siècle. C’est un traité de magie gnostique connu en France grâce aux travaux d’Emile Amélineau (1850-1915), égyptologue spécialiste des études coptes. Il a publié en 1887, entre autres travaux, Essai sur le gnosticisme égyptien, ses développements et son origine égyptienne. Il a publié aussi, en 1895, un ouvrage intitulé Le nouveau papyrus gnostique de Turin dans lequel il présente l’invocation de l’Archange Gabriel. Pour cette publication, l’éditeur s’est appuyé sur la traduction d’Amélineau et sur celle, plus complète de Marvin W. Meyer (1948-2012), spécialiste en études chrétiennes et études coptes lui aussi.
Ce livre rassemble l’invocation et un avant-propos d’Emile Amélineau. Il faut se rappeler que la recherche a beaucoup avancé depuis Amélineau et replacer ses propos dans leurs contextes historiques et scientifiques.
Le texte est écrit en dialecte thébain. Ce serait une traduction d’un original grec, écrit sur papyrus, non sur parchemin, Il appartient à la catégorie des écrits gnostiques égyptiens. Le texte présente une scène d’initiation « qui tendait, au moyen des offrandes et de la longue incantation prononcée et qui constitue proprement le texte du traité, à assurer à celui qui en était l’acteur la puissance tout d’abord sur l’archange Gabriel, et par lui sur tous les autres anges qui sont nommés, qui présidaient sur toutes les choses ou créatures de notre monde, afin que, tous ensemble, ils chassent les Esprits mauvais au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, en dessus et en dessous de ce monde, à une distance déterminée. »
D’où le titre complet du livre : Invocation de l’Archange Gabriel contre les esprits maléfiques.