Isabelle Lelouch est connue pour ses écrits à destination de la jeunesse, théâtre et poésie et pour ses pièces de théâtre. Elle collabore à la revue de poésie Poésie première à la rubrique « théâtre ».
Jean-Pierre Boulic dans la préface à ce recueil de poèmes évoque le besoin d’intériorité de ce monde, besoin qui appelle une queste spirituelle.
« Parce qu’elle arrête le temps, qu’elle le mesure, la poésie est rencontre de la présence de l’intime tout en permettant d’accéder à l’univers des choses, voire de le traverser, écrit-il. Cette appréhension met en éveil, en chemin « Les mains suspendue/ aux étoiles » et en action. Elle rejoint l’aspiration à découvrir « ce que la réalité refuse » (Georges Bataille). »
Parce que le poète peut dire ce qu’il ne connaît pas, Isabelle Lelouch traverse les murs du monde clos pour explorer d’autres possibles, plus réels que la réalité, plus légers, créatifs et libres surtout.
« Je n’ai d’autre équité
Qu’un azur de poème
Je lance une gloire
Cliquetante
De syllabes ouvertes ! »
Le murmure des mots, parfois violent, porte à la limite du supportable et, soudain, fait du lecteur
un passe-muraille, surpris de se retrouver de l’autre côté de lui-même.
« Nul doute
Tu m’avais rencontrée
Entre deux portes
Mes yeux glissaient déjà
Jusqu’à ta paume
Tu regardes Ton visage
Dans mon miroir
Tu es mon plus ancien visage
Le plus sûr
Nul doute
Je T’avais rencontré
J’avais seulement perdu
Ta voie.