L’expérience de Naxagorae attribué à Joann Erhard Neithold

Le titre complet de l’ouvrage est L’expérience de Naxagorae, suivant les Anneaux de Platon et la Chaîne d’Or d’Homère, dans laquelle on montre clairement et sincèrement le véritable procédé pour travailler la Médecine Universelle. En effet, ce texte, attribué à Johann Erhard Neithold, fut initialement oublié en 1723 la même année que la Chaîne d’Or d’Homère ou Aurea Catena Homeri, dont il reprend la troisième partie, plus pratique que théorique.

Elle l’enrichit de commentaires et d’apports divers nés de la pratique ou issus de l’érudition de l’auteur qui puise chez Basile Valentin, Théophraste, Johannes de Rupecissa entre autres.

L’auteur, Johann Ehrd von Naxagorae ou Naxagoras, pseudonyme de Johannes Neithold, est l’auteur de divers ouvrages sur l’alchimie. Avec ce texte, il clarifie nombre de points opératifs de la Chaîne d’Homère et s’adresse ainsi à ceux qui se mettent réellement à l’œuvre afin d’éviter bien des écueils et de fournir des tours de main utiles.

Il assiste aussi le lecteur à la lecture des textes alchimiques :

« Car le style des Philosophes est el qu’ils cachent la première matière, ils parlent des opérations de l’Art par énigmes et pour qu’un artiste travaille et ne puisse les entendre à force de travailler, ils donnent toujours de la Première Matière (comme l’a fait le petit paysan en page 72). Par ce moyen, il cache sa racine aux indignes, ou il passe entièrement sous silence la Seconde Matière (qui est crue et le sujet même de la Pierre) qu’il faut auparavant manier, en tirer le mâle et la femelle au moyen de quoi, après la conjonction des deux, elle devient seulement la Matière Première.

Ou ils en parlent sans dessus dessous, commençant par la dernière opération, finissant par la première, joignant et mêlant toutes sortes d’opérations vulgaires et de compositions d’Eaux Fortes, de sublimation d’Esprit de Vin, etc. (…)

Ils font de Grands Arcanes, déguisent le poids et au lieu de nommer la vraie Matière, désignent une matière fausse. (…)

C’est pourquoi vous devez croire aux rubriques des Philosophes, mais non prêter foi à leur préparation, car où ils parlent le plus ouvertement en apparence, c’est là où ils trompent, et là où ils parlent par énigmes, c’est là qu’il faut les méditer. »

Il s’agit toujours, insiste l’auteur, d’observer la Nature, sa simplicité et d’en reprendre les opérations, de l’imiter, mettant en œuvre un enchaînement d’opérations qui constituent une unité.

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