Cet ouvrage, très bien construit, sera tout à fait utile pour rappeler que fondamentalement et historiquement, la Franc-maçonnerie est chrétienne, ce qui se traduit par la présence de la Bible dans la presque totalité des rites maçonniques.
L’auteur a choisi de traiter la question à travers les positions très marquées des deux grandes obédiences françaises que sont la Grande Loge Nationale de France et le Grand Orient de France.
La présence de la Bible en Franc-maçonnerie a été rendue nécessaire d’abord par la prise de serment, rappelle Mathieu Métayer, par similitude avec les confréries de métier. C’est le volume de la loi sacrée, référence à Dieu, qui donne toute sa force au serment et sacralise l’entrée dans l’ordre maçonnique.
Du théisme à l’athéisme en passant par le déisme, la palette des nuances de croyances est vaste et se manifeste parfois très différemment d’une obédience à une autre, d’un Franc-maçon à un autre.
Mathieu Métayer prend le temps de nous parler « des » bibles. La Bible, elle-même réunion de plusieurs livres, a une histoire, nous rappelle-t-il, complexe et aussi parfois incertaine.
Une partie de l’ouvrage traite des nombreux emprunts faits à la Bible par la franc-maçonnerie et de l’usage de la Bible dans les degrés maçonniques. Que la Bible soit considérée comme un fondement de notre culture, une parole révélée ou une parole inspirée, le Franc-maçon est invité à l’étudier.
« La plus importante des trois grandes lumières, nous dit l’auteur, la Bible possède en Franc-maçonnerie une triple fonction :
- c’est le marqueur de la régularité ;
- c’est sur elle que se prête les serments ;
- c’est un infini puits de symboles.
Nous avons un nouveau ternaire à mettre en regard des trois premiers âges de la maçonnerie, des trois colonnes, et des trois niveaux théocratiques (…).
La réalité n’est jamais ce que les hommes, aveuglés par les modes intellectuelles, leur dommageable paresse, et l’inextinguible ivresse de leur ego, s’imaginent. Mais il y a une source qui ne déçoit et ne trahit jamais : la Bible, conclut-il. A nous, maçons, de savoir y puiser ! »