Morts-vivants s'abstenir. Le coup serait fatal mais qu'importe. L'Erotique de Paul Sanda relie la Terre au Ciel. Elle est sanguine, parfois même sanguinaire.

"au château les transgressions désespérées sont maculées par les membranes des oiseaux à l'intérieur je m'oriente vers l'intense de la seule déflagration du sexe & l'inconnaissable univers
il me souvient alors cette fragrance stupide cette assommante odeur de l'aube si ronde de toute sa face intime & pourtant si rugueuse à son détour lorsque je tournais le ventre vers le
réceptacle féminin
ce sexe qui ne conserve en lui que le centre & le crime peut-être de la dévoration comme le jeu si pénible du sitar ô je me dévaste de cette lame ambiguë de cette lame qui veut que je me fende du sommet jusqu'à la base
du boyau jusqu'à la cervelle que je me dévaste de corde tendue jusqu'au flambeau des cuirs
jusqu'aux lambeaux de la toison
je fouille jusqu'à la lie de la broussaille ce que j'aime de la fosse de ce puits sans air je sens qu'il n'y a pas de sensation le vide un vide extrême & le château dans le lointain du souvenir je m'accole au réel mais je souffre que le réel échappe
à la forteresse je sens toutes les sinuosités de l'âme les méandres du vortex voilà que je sens l'expiration jusqu'à l'aube qui se meurt jusque dans l'étincelle

l'aurore est un couvercle blanc
l'aurore est à la flamme du brouillard
bientôt la transformation s'accentue

la chrysalide se voit mourir ce qui s'écrase jusque dans la tranchée je respire l'aurore fugace et ce qui continue comme si la lanterne sourde qui se dénude ouvre sa face offerte à la zébrure minutieusement calculée de la paume
l'aurore à l'oeil de verre l'aurore fugace perpétue la chrysalide de ces étoiles vautrées jusqu'à l'empan des météores je sais que le château va revenir va maîtriser l'inquiétude ô la bogue de mes étoiles perdues dérivées de la convulsion
je crois que j'aimerais me jeter maintenant jusqu'au bout de l'insoutenable luminescence"

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