C’est arrivé ainsi

Ramesh Balsekar (1917-2009), l’un des grands maîtres spirituels des dernières décennies, fut proche de Nisaragadatta qu’il fit connaître aux non indiens.

Ce livre fut composé, avec l’accord et les encouragements de Ramesh Balsekar, par Mary Cofialo, à partir des histoires et anecdotes qui parsemaient l’enseignement très spontané de Ramesh.

  L’approche non-duelle très marquée de l’enseignement de Balsekar imprègne ces histoires qui parsemaient ses entretiens consacrés à la recherche spirituelle.

« Cette recherche spirituelle, dit-il, est une recherche extraordinairement unique. Dans la recherche dite « ordinaire » en phénoménalité, la recherche s’arrête seulement quand le chercheur trouve l’objet qu’il cherche – quand il obtient ce qu’il veut. Dans la recherche spirituelle, la recherche s’arrête au moment où le chercheur comprend vraiment ce qu’il cherche. Le reste du processus est purement spontané, et n’a rien à voir avec le chercheur. »

La Conscience est le concept central de la pensée de Balsekar.

« La Conscience a écrit le récit. La Conscience l’a produite. La Conscience joue tous les rôles dans cette histoire et la Conscience fait l’expérience de tout le plaisir et de toute la souffrance à travers les instruments que sont les êtres humains. »

Son rapport à la Conscience, à la fois immanente et transcendante, relève d’une « expérience » non-dualiste radicale, le « Je suis », qui annule toutes les identifications.

Les très nombreuses histoires rassemblées permettent d’illustrer l’approche non-dualiste de nombreux questionnements : la nature de l’ego, le libre arbitre, le témoin, le mal, la mort, les opposés, la recherche du Soi, la pratique, la relation entre le guru et le disciple, l’éveil…

« Il y a la très belle histoire d’une vieille femme qui était tout à fait proche de l’illumination.

Elle va au clair de lune chercher de l’eau dans un pot en terre. En sortant, elle rate le pas, trébuche et le pot tombe. Alors elle réalise soudain qu’il n’y a pas de pot, qu’il n’y a pas d’eau, qu’il n’y a pas de lune. Ainsi, il se trouve que pour cet organisme corps-esprit, cet événement est la raison apparente pour laquelle l’Eveil doit se produire. »

Si le premier chapitre rappelle les concepts de base de l’enseignement de Balsekar, le reste de l’ouvrage constitue un maillage d’histoires illustrant ces concepts, l’imprévisibilité du processus vers l’éveil ou son jaillissement inattendu. Il insiste sur l’intérêt de l’attention, de l’acceptation, de l’approfondissement, de la méditation.

« Un athée peut nier que Dieu existe, mais il ne peut nier qu’il existe lui-même. Cette conscience impersonnelle de l’existence, « Je suis », est la seule Vérité, et celle-ci prévaut dans la « phénoménalité », dans la vie telle que nous la connaissons. La Source n’est pas concernée par la Vérité, la Source est la Vérité. Quand un aspirant spirituel veut connaître la vérité, il suppose qu’elle doit être au-delà de la vie ou antérieure à la vie, et donc, l’idée fausse, souvent, est qu’il doit transcender la vie. Mon concept est exactement le contraire. Tout concept spirituel qui ne fait pas référence à la vie telle que nous la connaissons n’apportera rien de bon. »

Source : La Lettre du Crocodile

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