La genèse de l’Occident

Après une recherche des origines possibles du mythe de l’Atlantide, publiée sous le titre L’Atlantide, redécouverte d’une civilisation oubliée, Géraldine Pilleul propose aux lecteurs un survol général des premières civilisations européennes :

« La civilisation européenne est née de la civilisation grecque, dit-elle, celle qui reprit naissance au VIIIe siècle av. J.-C., après les siècles obscurs. D’une certaine manière, notre histoire commence avec Homère. Nous ne savons plus rien des temps qui ont précédé le plus célèbre des poètes grecs, hormis les légendes que lui et son compère Hésiode nous ont léguées. Et même si notre connaissance du passé européen s’est considérablement enrichie grâce à l’archéologie depuis la fin du XIXe siècle, la Grèce est et restera toujours la mère de l’Europe, celle qui nous fait naître, celle par qui tout a commencé. »

Nous commençons ce voyage dans le temps avec Homère et bien entendu la tragédie troyenne, entre faits historiques et légendes avant de rencontrer les Celtes, les Phocéens, Sparte, etc.

Après le « miracle grec », vient la longue période de l’hégémonie romaine. Toutefois, l’un des fils suivis reste celui des migrations celtes. L’Europe fut celtique avant d’être romaine.  La moitié de l’ouvrage est consacrée à la construction de l’Empire romain à son rayonnement jusqu’à son éclatement. En parallèle, Géraldine Pilleul aborde la naissance du christianisme, depuis la mort de Salomon jusqu’à l’intégration chrétienne par Rome, passant par la mission et la passion du Christ.

« Le règne de Constantin, remarque-t-elle, constitua une rupture entre l’« Antiquité », caractérisée par un monde « soumis aux dieux », et le futur « Moyen Âge », qui sera l’âge d’or de la chrétienté. Selon les mots d’Ammien Marcellin, l’empereur Constantin a été à la fois « le novateur et le violateur des anciennes lois et des coutumes reçues de toute l’Antiquité ». Il est seul maître de l’Empire romain jusqu’à sa mort en 337, bien qu’il conçoive un projet de partage de l’empire en 335. Par la suite, l’empire sera définitivement divisé en deux avec, d’un côté, la Pars Occidentalis (ou Empire romain d’Occident), et, de l’autre, la Pars Orientalis (ou Empire romain d’Orient). Cette division du pouvoir n’empêchera pas l’Empire romain d’Occident de succomber sous les coups des « barbares ». Mais l’Europe portera à jamais dans son ADN l’héritage de l’Antiquité, à la fois grec et romain, païen et chrétien. »

Ouvrage de vulgarisation, ce livre dresse à grands traits une fresque de l’histoire des civilisations européennes dont nous sommes les héritiers. S’en souvenir est une opportunité pour saisir les enjeux de notre époque.

Source: La lettre du crocodile 

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