Pourquoi les Francs-maçons veulent-ils reconstruire le Temple ?

La reconstruction du Temple de Salomon ou du Temple de Jérusalem est au cœur de nombre de rites et traditions maçonniques et non-maçonniques. Elle est entendue de multiples manières selon les groupes et les individus. Yonnel Ghernaouti cherche à faire le point sur le sujet de la reconstruction du Temple.

Il commence par présenter le Temple, historiquement et spirituellement, sa construction, son édification, sa destruction, là où il se situe, soit au cœur du judaïsme, et les Temples, puisqu’ils sont plusieurs, premier Temple, deuxième Temple et Temple d’Hérode qui est une extension du précédent. Ce Temple est devenu des siècles plus tard un symbole essentiel de l’édifice symbolique maçonnique, véhiculant le principe du « Temple intérieur ». 

Yonnel Ghernaouti s’interroge sur la représentation du Temple chez les Francs-maçons anglais du XVIIIe siècle et comment il se constitue comme modèle du Temple intérieur selon les rites. Il examine la portée symbolique des principaux éléments présents dans le Temple de Jérusalem : tabernacle, mer d’airain, ménorah, table des pains de proposition, autel des parfums, arche d’alliance, etc., avant de présenter leurs mises en œuvre dans certains hauts grades comme le Maître Ecossais de Saint-André au Rite Ecossais Rectifié, le Grand Elu de la Voûte Sacrée au Rite Ecossais Ancien et Accepté, ou encore l’Arche Royale.

Selon les approches, la plurivalence des symboles permet d’entendre différemment, et sans exclusion, cette reconstruction, les moyens de cette reconstruction et sa finalité. Pour beaucoup de Francs-maçons, il s’agit d’une reconstruction morale par les valeurs en vue d’améliorer la vie dans la cité ou tout simplement de rendre ce monde humainement vivable. C’est cet aspect qui est privilégié par Yonnel Ghernaouti malgré un passage rapide par la kabbale. La reconstruction du Temple comme voie du corps de gloire n’est pas abordée. C’est que « Les enjeux de demain sont multiples, nous dit-il, initiatiques tout d’abord, afin que l’ordre prospère, Ensuite éthiques, numériques, bioéthiques, écologiques, climatiques. »

Pour édifier ce « monde meilleur » auquel nous aspirons tous, Yonnel Ghernaouti en appelle très justement au principe de la Beauté. Si elle est très souvent citée dans les travaux maçonniques, elle n’a pas besoin de l’être pour être présente, comme une évidence salutaire.

Source: La lettre du crocodile 

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