C’est un texte particulièrement important pour aborder la théurgie ou la kabbale mais aussi pour comprendre certains aspects des traditions salomoniennes encore présentes en Franc-maçonnerie. Le Sefer Raziel ha-Melekh connaît plusieurs versions, la plus ancienne datant du XIIe siècle, citées en détail par l’éditeur au début de l’ouvrage pour introduire le lecteur à cette version peu connue, rédigée en hébreu.
L’éditeur précise que « bien que ce texte soit inspiré de livres apocryphes et pseudépigraphiques à tendance gnostique, syriaque et même manichéenne, le fond reste kabbalistique. ».
D’autres particularités sont à noter : « contrairement aux autres ouvrages attribués à l’Ange Raziel dans la Kabbale, ce dernier se présente sous forme de récit, de tradition "orale". ». L’éditeur insiste également sur l’intemporalité qui caractérise l’approche kabbalistique qui renforce les typologies fonctionnelles, ici celle des prophètes, impossibles à comprendre dans une approche temporelle linéaire.
L’ouvrage est composé de sept parties, intitulées livres, qui traitent à chaque fois d’un élément du mythe qui a des conséquences opératives. Ainsi au livre III, nous apprenons comment et pourquoi la lettre Yod, qui ouvrait initialement l’alphabet, laissa sa place à la lettre Alef après le conflit angélique. De même, le livre IV introduit le signe de Caïn, signe de séparation, et le renversement qui permet le signe d’unité.
Le texte, court, regorge d’enseignements sur la création, la plongée dans la dualité et ses conséquences et le chemin du retour à la source.
« Ce petit livre, dit avec raison l’éditeur, mérite donc bien qu’on s’y attarde et que l’on s’y attache pour de nombreuses raisons. »
Source: La Lettre du Crocodile