La quête de la Vie. Esotérisme et Moyen Âge

La vieille cité de Liège et ses environs sont le cadre de ce beau périple initiatique. Le site où se trouve la cité a été peuplé depuis la préhistoire.

Des fouilles archéologiques attestent d’une activité à l’époque gallo-romaine mais c’est au VIème siècle que la cité prend forme sous la houlette d’Evêques déterminés pour s’épanouir à partir du XIème siècle. L’histoire se déroule à la fin du XIIIème siècle alors que Liège connaît une explosion démographique et une multiplication des activités. Son influence augmente.

Malgré la mise à sac par les Bourguignons de la cité en 1468, le visiteur qui découvre Liège aujourd’hui peut respirer l’héritage de cette cité à l’histoire aussi riche que mouvementée, histoire qui s’est largement construite autour des mouvements religieux et monastiques.

C’est dans un monde où le spirituel et les intrigues politiques se mêlent allègrement que Thomas, un jeune potier olnois, accompagné de son âne, Christophoros, choisit de gagner Liège pour y exercer ses talents. Un chemin initiatique est surtout fait de rencontres et de partages. Pour Thomas, les rencontres sont nombreuses et fortes : un alchimiste, un mendiant, un apprenti maçon, un cathare, une jardinière, une prostituée, un rabbin, un pèlerin de Compostelle, un chevalier teutonique, un bénédictin passionné par la mythologie grecque, des saltimbanques et d’autres éveilleurs, car chacun lui enseigne à sa manière. Tous sont un reflet de sa propre réalité qu’ils viennent dévoiler, peu à peu. Ainsi :

« Ce que tu conçois, anime-le par la foi, vivifie-le, ressens-le. N’hésite pas non plus à parler tout haut ; nomme la chose que tu veux, projette ce mot patiemment vers ton but. La parole fait des miracles. Voilà, je t’ai donné le secret de la réalisation de ton désir. »

Ou encore, à propos de cette matière figurée par « la Vierge qui va enfanter » :

« Tu la découvriras sans te tromper parce qu’elle correspond étroitement à quelque chose que tu portes en toi. La quête substantielle est indissociable de la spiritualité comme on l’entend généralement, c’est-à-dire de la vie mystique. Dans la prière et la louange, en t’abandonnant à Dieu, tu recevras la grâce, puis l’amour et enfin la connaissance. Te reconnaissant toi-même, tu identifieras sans peine au-dehors ce que tu as profondément ressenti au-dedans. »

Le roman débute par une citation de Louis Cattiaux : « La vraie sagesse ne consiste pas à vivre, en aveugle prudent, une vie transitoire dans ce monde mélangé ; c’est plutôt chercher, découvrir et manger la vie purgée de la mort afin de devenir comme elle, immortel et pur. »

Ce roman est une belle illustration de la pensée de Louis Cattiaux, présente tout au long de l’ouvrage. Thomas, au fil des rencontres, ouvre les yeux, non seulement sur le monde qui se donne à voir mais aussi sur des mondes intérieurs insoupçonnés. Il découvre d’autres langages, apprend à lire les signes, écouter les accords et se déplacer autrement dans l’épaisseur de la vie en quête d’intervalles vers le Réel. Le voyage n’est pas sans danger, la mort ou la trahison rôdent. Cette « intranquillité » maintient en alerte et permet à Thomas de se découvrir jusqu’à cette étonnante rencontre avec un mendiant qui lui remet « une certaine chose » :

« Resté seul, Thomas sentit que le simple contact de cette substance qu’il tenait dans la paume de sa main agissait déjà de façon inexplicable. Il commençait à comprendre intuitivement des concepts, des images qui lui venaient à l’esprit. Comme par miracle, son entendement s’ouvrait lentement.

S’agissant de cette mère universelle dont parlait Jean, le miséreux apparent, et qu’a reçue Jean l’apôtre, il se remémora la parole de Guillaume, l’apprenti maçon qui lui faisait visiter la cathédrale Notre-Dame et Saint-Lambert : « Matière première est une anagramme de Mère Marie te prie ». La voilà donc cette Mère recherchée de tous. Il la touchait ; il la tenait en main. La prédiction du parchemin du cathare était réalisée. »

Le cœur du chemin de Thomas est bien alchimique et évoque les voies du Corps de Gloire ou alchimies internes. Le lecteur attentif, qui se met dans les pas de Thomas, aura beaucoup à apprendre. Ce n’est pas un simple roman, la Tradition humidifie les pages comme la rosée d’une nuit de Pleine Lune.

A commander chez l’auteur ou en prenant compte sur le site :

https://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/1285-la-quete-de-la-vie

Source: La lettre du crocodile  

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