Présence à l’Instant et Corps de Lumière de Bernard Fréon

Dans ce livre, Bernard Fréon reprend des sujets déjà traités dans d’autres ouvrages d’une manière très synthétique et claire. Il s’appuie sur sa longue expérience de pratiquant mais aussi d’enseignant.

Bernard Fréon s’appuie sur les enseignements de Keith Dowman, spécialiste du Dzogchen, ou Atiyoga, mais aussi sur ceux de Ghögyal Namkhai Norbu. Par ailleurs, il puise également dans le taoïsme. L’axe de l’ouvrage est la présence « ici et maintenant » ou le rappel de soi qui conduit à cette présence, comme support indispensable à la réalisation, ou la libération, d’un corps de lumière.

« La première étape, indique-t-il au lecteur, consiste à intégrer toutes les perceptions sensorielles de la vie quotidienne dans la présence à l’instant ; ce qui n’est possible qu’en conservant la saveur de cette expérience dans le quotidien. De la sorte, la saisie des phénomènes se fait d’abord moins prégnante. En persévérant ainsi, nous nous « purifions » - si l’on peut dire – de cette saisie jusqu’à percevoir les phénomènes, c’est-à-dire le monde manifesté, comme de pures formes d’énergie lumineuse. (…)

Cette spontanéité n’est pas extérieure à l’Esprit, et elle n’a pas d’extension dans le temps et l’espace. Elle est toujours « ici et maintenant ». C’est en contemplant nos perceptions comme des reflets dans un miroir que l’on parvient à réaliser la réalité de notre propre Esprit comme étant « claire-lumière-vide ». Or, y parvenir signifie que nous avons obtenu la victoire sur la saisie des phénomènes et leurs apparences. »

Bernard Fréon précise les qualifications nécessaires pour s’engager dans une voie de corps de lumière : saisie de l’impermanence comme opportunité, désidentifications, renoncements y compris au but, engagement, détermination, stabilité…

« Dans la présence à l’instant, dit-il, il n’y a point de référence, pas de particularité, il n’y a rien à voir, là où il n’y a pas de circonférence et de centre. La Réel, c’est « l’ici et maintenant », l’instant présent vécu en conscience. Tout ce qui n’est pas de l’ordre de « l’ici et maintenant » participe de l’esprit discursif et de l’imaginé. Demeurer dans l’instant passe par la « destruction » de la complexité rigidifiée de l’esprit. »

Mais, précise-t-il, « La présence, « vacuité éveillée » est incessante, y compris dans nos pensées les plus négatives. Elle peut donc être vécue à travers toute forme d’expérience, d’activité. » Et encore : « Toutes les expériences sont assimilées à la disposition naturelle et l’auto-jaillissement de l’Esprit par une libre et ouverte contemplation dénuée de toute référence. ».

La seconde partie de l’ouvrage est consacrée à quelques pratiques fondamentales comme la retraite dans le noir, pratique Dzogchen notamment, ou Zhan Zhuang, la posture de l’arbre que les pratiquants de Taïchi ou de Mei Hua Zhuang connaissent bien.

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