La vie spirituelle au-delà des religions par André Vandamme

Sous la forme d’un dialogue avec son petit-fils, fruit d’une longue série d’échanges, André Vandamme cherche à mettre en lumière une spiritualité sans artifices basée sur les Evangiles qu’il interroge pour proposer un « évangile originel ».

Dans une lettre adressée à ce petit-fils, Arnaud, il introduit la démarche :

« Chaque religion s’appuie sur un « prêt-à-porter » de propositions hypothétiques, plurimillénaires, auxquelles il ne fait généralement pas bon s’opposer. S’agissant du christianisme, tu as entendu parler comme moi de la Sainte Trinité, du péché originel, de Jésus fils unique de Dieu rachetant, par sa mort sur la croix, les péchés de l’humanité, de la résurrection, celle du christ, et celle de chaque homme selon, la chair, du paradis et de l’enfer, du Jugement dernier, etc.

Auxquels il y a lieu d’ajouter, pour les catholiques : la présence réelle du corps de Jésus dans l’eucharistie, la virginité de Marie mère de Dieu, son assomption, le culte aux saints, l’infaillibilité papale… […]

Tout le « prêt-à-porter » hypothétique exprimé plus haut n’est historiquement que le fruit des suppositions de disciples de bonne foi qui se sont donné pour mission d’élaborer, à partir de ce qu’ils se souvenaient de l’enseignement de Jésus le Galiléen, leur Rabbi, c’est-à-dire leur Maître, une religion supposée parfaire le judaïsme dont ils étaient issus.

Aucune de ces affirmations n’est aujourd’hui défendable auprès d’une population désormais mieux informée que celle des siècles précédents. […]

Ce que je souhaiterais, c’est pouvoir te faire connaître l’enseignement de ce grand Maître, dans sa simplicité initiale, tel qu’il était avant que quelques intellectuels se permettent de lui adjoindre tous ces mythes devenus fondateurs du christianisme. »

La première partie de l’ouvrage évoque « une révision nécessaire » afin d’apporter des précisions doctrinales et terminologiques pour mieux aborder la naissance du christianisme, les évangiles, la dogmatique chrétienne. André Vandamme présente Jésus comme un « grand initié ».

La deuxième partie développe une sagesse basée sur la coopération avec la Volonté divine, un sens de l’impermanence, une attention à l’être, une recherche d’ajustement comportemental, la reconnaissance de l’UN… La troisième partie est consacrée à la prière.

La quatrième partie aborde la question de la mort, mort du corps qui inaugure d’autres niveaux de vie.

La cinquième partie aborde le sujet difficile du sacrifice suprême. L’hypothèse défendue solidement par André Vandamme est que Jésus n’est pas mort sur la croix mais a bel et bien survécu. Point de résurrection mais un réveil d’une forme de catalepsie à laquelle Jésus aurait été préparé.

André Vandamme dégage peu à peu les éléments de l’enseignement de Jésus, un enseignement original qui ne pouvait que heurter les milieux religieux de son époque, un enseignement pratique basé sur la non-séparation.

Le choix du dialogue donne à cet ensemble une force de vie qui fait sans doute écho à celle de celui qu’il désigne comme Maître.

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