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Johannes C. Mohandas est avant tout un voyageur, pour qui tout périple est initiatique. Cet ouvrage est généreux, l’histoire racontée souhaite réveiller en nous la possibilité de la liberté et de la paix et cherche à renouveler nos utopies créatrices.

L’auteur nous conduit dans la Vallée des Merveilles, lieu d’harmonie organisée autour d’un Saint Maître, le Vieux de la Montagne. « Les habitants de la vallée ne portaient pas de nom, car tout en eux, est impersonnel.

N’est-il pas d’ailleurs ridicule de vouloir selon la formule consacrée se faire un nom, disent-ils ? Ce nom qui n’a au fond de valeur et d’existence, pour celui qui le porte que l’espace d’une courte vie. Le nom est sans contexte, l’exemple même de l’impermanence. En définitive, le nom ici, est simplement un son qui brise le silence et ses mille richesses spirituelles. »

L’auteur évoque, à travers l’enseignement du Vieux de la Montagne à son disciple, Monseigneur Treize, l’essentiel d’une voie : silence, impersonnalité, non-séparation, éveil…

« Que s’était-il passé en cet instant singulier ?

La mémoire, toutes les idées et les images du passé avaient disparu, celles à venir ne s’étaient pas encore formées. Le flot de ses pensées avait été coupé net. Dans cet état d’intense saisissement, une brèche s’était ouverte et, dans cette brèche, se révéla une pure conscience claire immédiate de l’instant présent. Une conscience libre, insaisissable, simple, nue et fondamentale. De sa simplicité dépouillée rayonnait la chaleur d’un amour originel et d’une compassion infinie. »

Beaucoup dans ce texte rappelle que la voie est un mouvement vers le simple. Même si nous pouvons regretter le recours à certains mythes plutôt toxiques comme celui des « Maîtres cosmiques », l’auteur en appelle à la responsabilité, au choix conscient, à l’amour.

Auteur : La Lettre du Crocodile

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