Cette réflexion sur le collège d’officiers d’une loge maçonnique sera utile à beaucoup. Claude Gilbert présente la fonction de chaque officier et ses spécificités afin de mieux appréhender la dynamique relationnelle et initiatique d’une loge.
Ainsi, pour le Deuxième Surveillant (ou « Second » dans bien des rites), Claude Gilbert rappelle utilement que celui-ci prépare l’avenir de la loge en assurant l’instruction des Apprentis par une transmission qui devrait toujours être enrichie :
« Ce rôle de guide attentionné, nous dit-il, est essentiel, car ce sont « ses » Apprentis qui, pour le moment et symboliquement « ne savent ni lire ni écrire », mais qui seront un jour les futurs Maîtres. La manière dont ils auront abordé ces premières années de maçonnerie déterminera largement la suite de leur développement dans le « métier de Franc-maçon ». (…)
Dans sa fonction de « formation » des Apprentis, le Deuxième Surveillant » occupe donc une place centrale dans la vie et l’histoire de l’atelier. C’est lui, principalement, en effet qui va assurer l’avenir de la loge car ce sont « ses » Apprentis qui, une décennie plus tard, deviendront les officiers. Or, comme dans tout processus d’éducation, ce sont les premières années qui marquent profondément. » Claude Gilbert propose pour chaque fonction quelques qualifications qui lui semblent nécessaires. Toujours pour
le Deuxième Surveillant, il priorise :
- « connaître parfaitement le rite de sa loge, et ce aux trois degrés ;
- posséder en outre une « connaissance initiatique » propre à lui conférer l’autorité auprès des frères. Il apparaît d’emblée que cet office exige sans doute davantage de maturité maçonnique que le précédent (même s’il est dit « premier » !) ;
- posséder en outre les qualités de pédagogue et de psychologue nécessaires pour rendre efficace la transmission des valeurs et des connaissances initiatiques véhiculées par la franc-maçonnerie. » La méthodologie proposée, et non imposée, par Claude Gilbert, vise à prévenir les effets des inévitables dysfonctionnements profanes qui peuvent s’introduire en loge tout en optimisant les potentialités de celle-ci. L’intelligence collective d’une loge sera d’autant plus grande que le collège des officiers sera harmonieux par la complémentarité des individualités retenues por les diverses fonctions, toutes importantes.