Chatoyants sont les 33 degrés du REAA

Dans sa préface, Jean-Pierre Cordier introduit le lecteur aux arcanes de ce livre indispensable :

« C’est un inhabituel compagnon de voyage qu’ont choisi Jean-Marc Cybart et Serge Van Khache pour nous inviter à parcourir les 33 degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Si le bestiaire du rite comporte bien quelques animaux, notamment des oiseaux réels ou mythiques, le chat ne compte pas au nombre de ses représentations allégoriques ou symboliques, mais il est bien connu que le chat n’a guère besoin d’invitation pour s’introduire où bon lui semble ! 

Avant de revêtir les décors des divers degrés écossais et d’en dispenser l’enseignement, le doux félin s’est révélé le compagnon inséparable des écrivains et des poètes : du « chat botté » de Charles Perrault, jusqu’à Colette, en passant par Chateaubriand et Léautaud, qui en eut jusqu’à trois cents ! Tous ont été fascinés par son intelligence vive, sa souplesse et son élégance, et cette souveraine indépendance qui le rend rétif à toute autorité. Nul ne peut se prétendre le maître d’un chat, à l’instar du Franc-maçon refusant de mettre le genou à terre après avoir reçu la Lumière. »

Nos trente-trois chats, tous plus magnifiques les uns que les autres, en majesté vraiment avec leurs décors, entourés de quelque symboles particuliers aux grades concernés ont été créés par Serge Van Khache. Chaque dessin est accompagné d’un texte court de Jean-Marc Cybart, synthétisant en une page les éléments significatifs du mythe associé au grade.

Il faut dire que ces chats, dont le style rappellera à certain le chat botté de leur enfance, ont beaucoup plus de classe que nombre de Francs-maçons bedonnants. D’une grande expressivité, ils incarnent parfaitement le sentiment du grade, toujours avec une grande dignité.

Mais cet album magnifique, n’est pas qu’une galerie de peintures talentueuses, l’enchaînement des images de Serge Van Khache et des textes courts de Jean-Marc Cybart rend compte de la dynamique de l’ensemble du rite, de sa profondeur, de sa cohérence également. Les « chats –maçons » nous enseignent quelque chose à propos de nous-mêmes et de la démarche initiatique.

A « chavourer » sans retenue.

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