.... et les Signes des Temps (2/2)

Ce deuxième volet est la suite du premier. "Depuis le XIIIème siècle, tous les remparts de notre civilisation sont attaqués : Métiers, Arts, Monnaie, Spiritualité" affirme René Guénon dans son ouvrage : le Règne de la Quantité et les Signes des Temps (Gallimard, 1945). Mais quelles sont les forces en présence ? Comment se mettent-elles à l’œuvre et qui en tient les "manettes" ? Voici la première question que pose David Bisson à nos deux intervenants….. 

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34:42
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Si dans la perspective posée par René Guénon on ne peut pas avancer le terme d’inconscient collectif (tellement "le Maitre du Caire" est passé à côté de la psychanalyse), en revanche on peut constater que dans la cyclologie des Temps, et notamment le Manvantara indien, certaines époques se trouvent être le théâtre d’un processus de solidification, puis de dissolution (le Solve et Coagula alchimique). Serait-ce ce que nous vivons actuellement ?

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Pour ce penseur traditionnel que fut René Guénon (1886-1951), notre période correspond à la fin de l’âge sombre, le Kali Yuga et les forces inconscientes participatives de cette dégénérescence (artistes, politiques, penseurs etc) ne sont que de simples exécutants de leurs actes. Ils sont mus comme des marionnettes par une force qui non seulement les dépasse, mais aussi les dirige….

Si l’on temporise l’emploi de certains termes très occultisant comme "les forces sataniques, la contre-initiation" liés sans doute au contexte culturel de son époque : le texte de René Guénon n’a pas pris une ride ! En effet, ce que Guénon dénonçait en 1945 demeure toujours d’actualité. Inversement des termes et des valeurs, accélération du temps, contraction de l’espace, matérialisme débridé, omniprésence de la contrefaçon du spirituel ("le Diable est le singe de Dieu" nous est-il rappelé), confusion entre le psychisme et le spirituel. Pour lui, "la grande muraille prend l’eau en tous points" et tout n’est devenu qu’une funeste parodie. René Guénon aurait d’ailleurs pû faire sien le titre du philosophe situationniste Guy Debord : La Société du Spectacle (Buchet-Chastel, 1967).

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Dans ce contexte tragicomique, quelle riposte métaphysique apporter ? Notamment, si, à la suite de Jean-Marc Vivenza : "même les organisations à caractère initiatique ne sont devenues que des ectoplasmes"…. 
Faute de pouvoir mettre un visage sur cet Hadès, souhaitez-vous au moins être en mesure de reconnaitre son action de destruction, et de rénovation?...Certes, "la fin d‘un monde n’est pas la fin du monde..."

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