Méditation Vipassana de Julie Conton

La pratique de vipassana est une grande opportunité pour tous ceux qui veulent s’extraire de « l’intranquille » pour s’approcher de leur véritable nature. Le mot évoque « la vue pénétrante » ou « la vision profonde ». La pratique relève de ce que l’on nomme parfois rappel de soi, travail de présence à soi-même et conduit à un art de vivre l’instant présent sereinement.

En Europe, plusieurs centres proposent des retraites traditionnelles de dix jours pour se familiariser avec vipassana. Julie Conton propose au lecteur de découvrir les principes et les particularités d’une retraite vipassana. Elle a elle-même pratiqué vipassana dans le cadre de l’Institut Vajra Yogini dans le sud de la France. Elle restitue les enseignements du vénérable Antonio Satta et témoigne de son expérience.

« La méditation vipassana accompagne la pratique de śamatha, (shamata), ou shiné en tibétain, le « calme mental ». C’est aussi un processus d’auto-purification par l’observation et la connaissance de soi : on observe la nature changeante des sensations, émotions et pensées, expérimentant les vérités universelles de l’impermanence, de la souffrance et du non-soi.

Chacun peut pratiquer la méditation vipassana, quelle que soit sa religion ou ses convictions, car sa portée est universelle, constituant une réponse aux interrogations et aux problèmes fondamentaux de l’être humain. »

Julie Conton note que de très nombreuses personnes engagées dans l’accompagnement de personnes en grande difficulté ou atteintes de maladies incurables se tournent vers vipassana afin d’être mieux à même de répondre à la demande de ces personnes. Mais, remarque-t-elle, « s’aider soi-même, c’est plus difficile qu’aider les autres, car il est très difficile de voir nos problèmes de manière objective ».

Vipassana permet d’objectiver ce qui se présente sans identification à l’objet. La pratique de l’attention crée les conditions de la méditation sans objet et sans objectif. Ce retour à notre état naturel, non conditionné, dépend simplement d’un autre rapport à la manifestation.

« La qualité intrinsèque et innée de l’esprit, c’est la pureté. Le Bouddha est déjà à l’intérieur de nous-mêmes. » Ces pratiques, cet art de l’être, ne sont pas propres à l’Orient, comme le pensent certaines personnes par manque de culture. On retrouve cette approche dans les traditions occidentales ou moyen-orientales. L’universalité de l’approche découle de la nécessité absolue du silence quelle que soit la voie. La fondation de quelques centres en France et en Europe répond ainsi à un besoin transculturel. Ce petit livre permettra aux lecteurs intéressés de se décider, se préparer et choisir le centre qui correspond le mieux à ce qu’ils attendent de vipassana.

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