Ho’oponopono, la face cachée de Hannah Sembély

La technique de guérison ou l’art de vivre hawaïen Ho’oponopono se trouve quelque part entre thérapie et voie d’éveil. Hannah Sembély rappelle d’abord au lecteur que nous ne vivons pas dans le réel mais dans sa représentation, entre sensorialité et langage, induite par un ensemble de filtre ou conditionnements qui déterminent notre rapport au monde. « Ho’oponopono rassemble, nous dit-elle, les thèmes chers à toutes voies d’éveil : retour sur soi, conscience, mental et pardon. Ce qui m’a tout de suite interpellé c’est aussi la notion de subconscient, d’enfant intérieur et projection dans le monde de tous les attachements profonds. (…)

Travailler sur soi avec Ho’oponopono c’est aussi rejoindre les traditions religieuses avec la certitude que le Dieu auquel vous faites référence est à l’intérieur plus qu’une quête extérieure. Il n’y a rien à nier, rien à retirer ou extraire de soi, juste à « rectifier » ce qui a besoin d’être. »

La simplicité de Ho’oponopono se heurte à l’amour inconsidéré du mental pour la complexité. La technique Ho’oponopono apparaît comme une « tradition sociale et spirituelle de repentir ainsi que de réconciliation des anciens » comportant prière, pardon, repentir et médiation d’un guérisseur. Sa fonction de régulation sociale est première. La technique a été en quelque sorte intériorisée pour en faire une régulation interne à la personne. Elle évoque certains principes quantiques et tend à dissoudre des contractions toxiques, au sein de la conscience, des « mémoires » collectives, familiales, individuelles, furtives pour la plupart.

A la base de la pratique, il y a quatre phrases qui ne seront d’aucun effet si elles sont traitées seulement dans la structure de surface de notre expérience :

Je suis désolé

S’il te plaît, pardonne-moi

Je te remercie

Je t’aime

La première phrase indique la reconnaissance, tardive, et l’acceptation de la « mémoire », du « programme » ou du « problème » à prendre en compte. Elle s’adresse au subconscient sous la forme de l’enfant intérieur, peut-être notre véritable nature.

La deuxième phrase s’adresse toujours à cet « enfant/subconscient », elle est destinée à rétablir l’alliance, à rompre avec le principe d’isolement et de séparation.

Le remerciement naît d’une prise de conscience de notre responsabilité dans la situation présente et dans l’oubli de cette « mémoire » qui se rappelle à nous.

Le « Je t’aime » s’adresse à l’enfant/mémoire/problème. Il est l’accord qui autorise le subconscient à libérer sa créativité inhibée dans les « mémoires ». L’ouvrage est très pédagogique, avec exemples et exercices. Il vise à intégrer les subtilités d’une technique qui est simple mais certainement pas simpliste.

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