Voici un voyage initiatique en sept étapes, voyage inattendu en intériorité puisque les îles visitées sont nées de rencontres de l’enfance, rencontres dynamiques et fondatrices d’une queste. Opérativement, nous sommes dans la récapitulation du temps reconquis.

Petzi ou le fragment du surréalisme - Tintin ou le fragment de la béance - Kybriz Toulbasar ou le fragment de révolte - La cabane envolée ou le fragment analytique – Tonton Eusèbe ou le fragment de l’originalité – Mirko le Petit Duc ou le fragment de libération et Le Moine ou le fragment du mystère

(il s’agit du moine de La Ballade de la mer salée, une aventure du Corto Maltese d’Hugo Pratt) constituent les sept étapes de ce voyage de retour par la poésie :
« Quel est le plus beau devoir du poète, si ce n’est de repasser dans cette enfance qui l’a constitué ? La poésie sera là en toutes choses, et au-dessus de toutes choses, comme la lumière, comme la splendeur de l’univers que la poésie va saisir et incarner dans la Vie. Oui, la poésie est une source intarissable, elle passe à travers l’œil, la pensée, la formule, et rien ne lui échappe. Comme la lumière, elle bouleverse la matière, le cœur : elle densifie le Grand Souffle. »
Paul Sanda plonge dans la mémoire, dont la fonction première est l’oubli, pour remonter au-dessus du seuil de la conscience ces fragments qui indiquent l’être. Il met en évidence une métanoïa possible qui allie Jung et le surréalisme d’André Breton et Sarane Alexandrian pour constituer en philosophie de l’éveil le souvenir réinventé à partir de bribes épars :
« J’ai pu saisir l’impact de cette histoire d’enfance, ce rapport primitif entre imaginaire et réalité, qui, chez moi, basculerait finalement chaque moment vécu au bénéfice du réel, parce que, dans la vie véritablement vécue, le réel s’impose nécessairement à l’imaginaire. »
Les héros de nos enfances sont constitutifs d’un panthéon personnel, manifestent des archétypes et véhiculent des fonctions essentielles à l’individualisation, présence, autonomie, création, libération…
Ils sont des compagnons fidèles, passeurs de la conscience de monde en monde jusqu’à une ultime et totale coïncidence de celle-ci avec le Grand Réel.


Rafael de Surtis
7 rue Saint-Michel
F-81170 Cordes sur Ciel

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