Les sermons du dominicain furent donnés en moyen-haut allemand, langue qu'il contribua à créer, et ils s'avèrent plus accessibles que son oeuvre latine, même s'il exprime ici la même métaphysique essentielle.

Les sermons frappent par leur puissance et leur séduction. Eckhart accordait une grande importance au pouvoir du verbe et nul doute qu'il en maîtrisait parfaitement le jeu et l'employait pour conduire son auditoire à l'éveil. Les auteurs situent parfaitement le personnage et son action spirituelle: "On a pu suggérer avec pertinence que ce service de la parole a pour lui une force quasi sacramentelle et qu'elle se trouve chargée d'une puissance créatrice qui vient de ce que Dieu s'engage là aux côtés de l'homme - de tout homme qui accepte de laisser remonter en lui un savoir très ancien coextensif à son être même. C'est toujours de ce niveau ontologique que parle Eckhart."
Eckhart, métaphysicien et mystique nous apparaît alors comme l'un de ses poètes magiciens particuliers à l'hermétisme. Dès lors, il n'est pas étonnant, que malgré son habileté, il se soit attiré les foudres de l'Église Romaine.

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