Voici une enquête étonnante sur l’origine des grandes civilisations. Le journaliste Will Hart réalise dans ce livre une investigation sans égale, synthétique et pédagogique, pour proposer de nouvelles hypothèses sur l’évolution de l’homme.

Comment en effet expliquer que l’homo-sapiens, après des millénaires de vie comme chasseur-cueilleur, donna naissance à six grandes civilisations en un laps de temps très court : Egypte, Sumer, Vallée de l’Indus, Chine, Mexique et Pérou. Ce saut dans l’évolution bouscule les certitudes darwiniennes. Comment un chasseur-cueilleur est-il devenu soudainement maître de technologies avancées, inventeur d’écritures ? Cette enquête, pleine de rebondissements et de suspens, l’auteur est journaliste, conduit le lecteur jusqu’au chevet des « sept filles d’Eve », référence à une recherche scientifique sur l’ADN qui semble établir que l’espèce humaine descend de seulement sept mères différentes.
Les scientifiques qui étudient les origines de la vie peuvent être sommairement rangés en deux catégories, les improbabilistes qui considèrent que le hasard n’a pu engendrer la vie, les inévitabilistes qui suggèrent que la vie n’est sans doute pas si rare que cela et l’origine de la vie pas nécessairement improbable.
Certains chercheurs dont Michael Behe ont montré que la théorie de l’évolution de Darwin ne permet pas d’expliquer certains phénomènes comme la coagulation du sang, le système immunitaire de l’homme, les ensembles de fibres ramifiés, le transport des matériaux dans la cellule, la synthèse des nucléotides, blocs de construction de l’ADN. Seuls des « sauts quantiques » dans l’évolution peuvent expliquer ces phénomènes et non pas des changements graduels.
Il semble avérer que la théorie darwinienne est sérieusement remise en cause par de nombreuses recherches scientifiques mais que les chercheurs qui ont conduit ces travaux hésitent à la remettre en cause officiellement de peur de perdre leur place ou leur budget. De plus en plus de chercheurs rejettent l’idée d’une origine des espèces basée sur la mutation aléatoire et la sélection naturelle. Certains comme Crick, Behe et Hoyle, ont même envisagé un modèle théorique basé sur un dessein intelligent. L'idée d’une panspermie, d’une origine non-terrestre de la vie, aussi surprenante soit-elle au premier regard, fait son chemin et mérite, pour le moins, d’être entendue.
Will Hart remarque d’abord que de nombreux mythes, notamment les mythes fondateurs des six civilisations exceptionnelles qui marquent le bond en avant de l’évolution humaine autour de 4000 avant J.C., mais aussi la Genèse, font état d’êtres supérieurs, à la fois semblables et différents de l’homme. Wil Hart étudie six civilisations, leur apparition, leurs savoirs nouveaux et les applications qui en suivirent, leurs étonnantes technologies, leurs mythes enfin :
- Les sumériens et l’étrange tribu des têtes noires qui « s’attelèrent bientôt à la prodigieuse tâche de drainage des marais et de construction de digues afin de contrôler les promptes inondations du Tigre, les détournant sur un système d’irrigation parfaitement planifié avec des canaux et des rigoles. ».
- L’Egypte et les mystères des pyramides. « Les égyptologues ne sont toujours pas capables d’expliquer comment les anciens Egyptiens ont pu construire une telle structure à l’aide de leurs connaissances mathématiques rudimentaires, de leurs talents d’ingénieurs basiques et de leurs outils primitifs. »
- La Vallée de l’Indus et le peuple de l’eau. Une civilisation harappéenne, urbaine et sophistiquée, émergea entre 3000 et 2500 av. J.C.. Elle s’étendit sous la forme d’une société assez égalitaire et multiraciale. Leur écriture pictographique n’a pas encore été déchiffrée.
- L’autre pays des pyramides : la Chine. Une civilisation inconnue construisit un grand nombre de pyramides. Une centaine fut retrouvée dans les plaines centrales du sud-ouest de Pékin.
- Le mystérieux peuple Jaguar. De nombreuses énigmes demeurent au sujet de la civilisation olmèque, première civilisation du Mexique ancien, et la culture chavín, une ancienne culture du Pérou.
Will Art dégage de nombreux points communs entres ces civilisations, au sein de leurs savoirs et de leurs technologies. Egalement dans leurs mythes :
« Si l’on accepte le génie de l’innovation sumérienne dans le domaine des mathématiques et de l’agriculture, dans leur capacité à édifier de grands monuments, à inventer la roue et à connaître les planètes du système solaire, pouvons-nous rejeter leur propre histoire de la création et de l’acquisition de ce génie ? Nous pourrions poser la même question au sujet des Aztèques, des Incas, des Egyptiens et des Olmèques.
Nous avons vu les éléments dans le schéma qui ressort : des histoires de dieux descendant des cieux pour créer les êtres humains, pour initier l’agriculture et la civilisation, la construction d’immenses monuments, le développement des arts et des sciences, l’institution de lois et la réorganisation de la société, avec un souverain régnant sur tout. Tout cela peut-il être le produit d’un mythe ? »
L’hypothèse de l’intervention extérieure, extraterrestre, quelle qu’en soit la forme et les mobiles, est donc posée. Rêve ou réalité, elle mérite d’être prise en compte et examinée. En effet, même si elle s’avère finalement erronée elle aussi, elle remet en cause la théorie darwinienne dont il est grand temps de se défaire.

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