Guénon au combat, des réseaux en mal d'institutions
L’étude de la métaphysique porte en elle un paradoxe : celui de tendre l’universalisme, mais en empruntant un chemin élitiste. A l’instar de l’Initiation : « beaucoup d’appelés, peu d’élus »…. Des paradoxes, l’œuvre de René Guénon (1886-1951) n’en est pas exempte. Justement, l’historien Jean-Pierre Laurant vient de publier un ouvrage* qui nous propose « d’aller au bout de la contextualisation » de l’œuvre de René Guénon.
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Il passe ainsi au crible ses nombreux ouvrages, sa riche correspondance, les rencontres importantes qu'il fit depuis Le Caireen Egypte. De même il observe ses héritiers spirituels, ou intellectuels, aussi nombreux qu’hétérogènes.
« Ce qui se voulait parole de vérité est tombé dans une oreille d'homme ; le message répété a été retaillé à la mesure de chacun, au gré des temps et des lieux... »
L’étude critique faite ici par Jean-Pierre Laurant, n’a pas pour but de dénier la force et ni requalifier l’acuité de la critique magistrale que Guénon adressa au monde moderne en ces années 1920-1950.
Il tente néanmoins de faire ressortir les contradictions de la postérité de son oeuvre : une péréquation impossible entre le « discours », le « message » et ses « interprétations »...
A cet égard, Jean-Pierre Laurant nous relate certaines anecdotes personnelles inédites (notamment ses discussions avec Fritjof Schuon) où il était question de l’importance des sacrements, de la mystique, de l’Initiation. Des zones de failles, entre Schuon et Guénon, toujours présentes quatre-vingt ans passés...
Souhaitez-vous découvrir l’héritage du Maitre du Caire sous un angle nouveau ?
Remerciements au groupe de recherche Politica Hermetica pour leur accueil.
* Son livre, « Guénon au combat, des réseaux en mal d'institutions » vient de paraitre chez l’Harmattan.