Né en 1877 à Toulouse, il a juste vingt ans quand il se rend à Paris en 1897 avec en poche le manuscrit de La Chanson des Hommes. Le succès est rapide. La presse, et notamment Maurice Barrès, lui est très favorable. Poète, il côtoie, Apollinaire, Henri Bataille, Charles Guérin. Il passe de la poésie au théâtre pour un nouveau succès. Nous sommes juste avant le premier conflit mondial et ses pièces sont jouées sur les plus grandes scènes françaises mais aussi provinciales. C'est alors qu'il passe au roman, toujours avec le même succès, on pensera à lui pour le Goncourt de 1925 avec Priscilla d'Alexandrie.

Mais l'écrivain de l'éveil s'affirmera dans la seconde partie de la vie, après avoir un voyage aux Indes, qui sans en être le déclencheur, est un événement marquant de sa quête. Son expérience de l'opium est constitutive de son introspection, et sans doute mieux contrôlée que ne sauront le faire nombre d'aventuriers de l'esprit, poètes ou autres. Magre fut un pionnier du mouvement vers l'Orient, il fut aussi à l'origine du renouveau de l'intérêt pour le catharisme. Esprit visionnaire, il est l'un des fondateurs du roman initiatique.
Certains de ses ouvrages portent une véritable spiritualité, comme Le livre des lotus entrouverts, Magiciens et illuminés, La Clé des Choses Cachées, ou La Beauté Invisible.
La réédition des oeuvres de Maurice Magre est en cours et c'est tant mieux. Elle est dirigée par Jean-Jacques Bedu qui signe la préface du Trésor des albigeois, auteur également de la première biographie consacrée à Maurice Magre, parue en 1999 chez Dire Editions.

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