Le rituel du Pentagramme, des Rose-Croix à la Golden Dawn
Le pentagramme est une figure géométrique de cinq côtés, composée de cinq lignes. On trouve des représentations de ce « polygone à cinq pointes » dans les plus anciennes synagogues, et Pythagore fut le premier à méditer sur le symbolisme de ce nombre. Au fil du temps, le Cinq s’est vu attribuer la valeur « d’action » de la planète Mars, ou encore celle, plus paisible, de l’union nuptiale de l’Homme et de la Femme, « du pair et de l’impair ». A la Renaissance, un vaste mouvement d’appropriation par le monde chrétien de l’ésotérisme juif vit le jour - science des lettres et Kabbale notamment - et tenta, par une sorte de volonté quasi-prométhéenne de rendre dicible l’indicible. « Du Quatre, aristotélicien, nous sommes passés au Cinq, néoplatonicien, anthropomorphe et ésotérique ».
abonnez-vous pour un accès à tout le catalogue !
Autrement dit, dans une perspective exclusivement chrétienne, « puisque Dieu s’est fait homme : l’ineffable peut maintenant devenir audible et exprimable ». Ainsi par un tour de passe-passe dont seule l’ Histoire Sacrée peut être juge, un Shin (esprit sain) s’est ajouté aux quatre lettres du Tétragramme sacré juif, mot imprononçable, YHVH (yod hé vav hé) ; et devint YHSVH (Ieshoua, Jésus). La loi de Moïse se voyait accoucher, bon gré mal gré, de Jésus.
Ce Cinq, obtenu par adjonction, va créer un formidable appel d’air dans lequel, théologiens, mais aussi mages et théurges, vont s’engouffrer...
Fred MacParty étudie ces questions depuis plus de trente ans, tant sur un plan historique que.... pratique. En effet, ce pentagramme appelé pentagrammaton, est largement commenté et utilisé, depuis le XVIIIème siècle, dans différents cénacles initiatiques. Des cénacles où l’on ne se contente pas uniquement de spéculations purement intelectuelles, mais où l’on tente de mesurer concrètement « l’opérativité » de ce symbole, par des rituels et invocations.... 
Ainsi, qu’ils soient anglais, Golden Dawn / Astrum Argentum, ou allemands, Collegium Rosae-Crucis / O.T.O., Fred MacParty a fréquenté de près, tous ces groupes, et, systèmes.
L'exposé porte sur les usages rituéliques qu’ont développés ces groupes autour du Pentagramme, du XVIIIème au XXème siècle : ce 4 « + 1 », esprit volatil, qui plane au-dessus des quatre éléments….
A travers les écrits de penseurs tels que Cornelius Agrippa, Paracelse, Jean Trithème, Eliphas Lévi ; ou plus récemment Mac Gregor Mathers et Aleister Crowley, Fred MacParty nous dresse ici un inventaire exhaustif de la portée symbolique – et opérative - de ce « Quatre » couronné d’un « Un ».
Quatre directions, quatre éléments ou tronçons de l’Arbre de Vie Séphirotique sur lesquels planerait un cinquième élément, une sorte de quintessence « Esprit » qui permettrait à ces praticiens non seulement d’extraire de sa gangue de matérialité cet Esprit, mais aussi de gagner en ouverture de conscience …
Un témoignage transversal, critique et objectif, qu’il faut considérer comme un « retour d’expérience » d’un praticien aguerri ; et en aucun cas comme une incitation à se lancer dans de telles pratiques. Le monde de l’astral a ses propres lois, parfois redoutables, et nous ne vous rappellerons jamais assez le nombre important de précautions qu’il faut déployer, avant de prétendre y pénétrer…
Nos remerciements vont au Chaudron de Merlin (Malakoff, 92) pour son accueil.
Pour acquérir l'ouvrage de Fred MacParthy : www.sesheta-publications.com