Regards sur le Maître Philippe de Lyon

François Trojani avait déjà publié un bel article sur le Maître Philippe de Lyon dans la revue de Charles Antoni, L’Originel, n°2 de l’été 1995. Il reprend ce sujet qui lui est cher avec un très beau témoignage sur un personnage aussi fascinant que mystérieux dont l’influence demeure sur le courant martiniste et au-delà.

Philippe Nizier (1849-1905) dit le Maître Philippe est surtout connu comme un guérisseur exceptionnel mais le peu que nous connaissons de sa vie, car malgré les témoignages de ceux qui l’ont approché, il reste un inconnu, laisse penser qu’il fut bien plus, « grand initié » pour les uns, « thaumaturge », « Rose-Croix » pour d’autres… un homme de bien en tous les cas, proches des plus démunis, considéré comme un « saint » par beaucoup, un « éveillé » sans nul doute pour l’auteur.

François Trojani s’efforce de cerner autant que faire se peut la personne et l’influence de Philippe. Il met en garde contre les biais cognitifs, les mémoires tronquées, mais aussi les manipulations ou récupérations malhonnêtes de certains personnages peu scrupuleux qui ont cherché à s’approprier l’héritage. Il appelle à la prudence, la clarté, la prise en compte des contextes, notamment lyonnais et russes, dans lesquels se développaient l’action du Maître.

« Ainsi, nous dit-il, on se rend vite compte lorsque l’on relate, ne fût-ce qu’une journée de sa vie, que l’on dépasse largement les bornes du possible et de l’impossible, et l’on peut aligner ainsi, presque sans fin, des événements incroyables qui cependant tissaient le quotidien de Monsieur Philippe et celui de certains de ses proches. Pour éclairer, rappelons ici cette phrase du Bodhidharma : « Les gens du commun tiennent une vérité conventionnelle pour la vérité ultime ; les sages regardent la vérité ultime comme une vérité conventionnelle ». »

Et encore :

« On se rend bien compte en étudiant la vie de tels êtres – et c’est une des principales choses qu’il convient de retenir ici – qu’il y a « coalescence en eux » de tous les signes et symboles de l’univers, dans une unité absolue, laquelle rougeoie encore au sein des cendres de l’histoire personnelle de chaque homme. »

L’ouvrage bénéficie d’un riche cahier iconographique conçu à partir des archives de l’auteur. En annexe, nous trouvons deux textes de Sédir, Le royaume de Dieu, l’espace et le temps et Les guérisons mystiques, textes issus de l’ouvrage Les guérisons du Christ, publié en 1936.

Source: La Lettre du Crocodile

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