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Michèle Cocchi et Jacques Vigne unissent leurs expériences et leurs connaissances dans ce livre qui crois thérapie et métaphysique non-dualiste. Michèle Cocchi est psychologue et psychothérapeute. Dans son parcours de thérapeute, elle a progressivement intégré le paradigme non-dualiste dans son approche thérapeutique. Jacques Vigne, psychiatre de formation a longuement vécu en Inde et investi notamment le Vedanta et les approches non-duelles. Ensemble, ils ont déjà publié plusieurs ouvrages.

Ce livre, à la fois théorique et pratique, ne perd jamais de vue l’objectif affiché dans le titre, : « Lâchez toute dépendance ». Michèle Cocchi évoque le fil de l’ouvrage comme allant « du dépassement de la dépendance psychologique à la plénitude non-duelle ».

La première partie de l’ouvrage est consacrée à l’analyse des processus de dépendance qui sont au cœur de la plupart des problématiques personnelles. La conquête tranquille de l’instant présent est la base du programme de désidentification proposé.

« La qualité de la thérapie analytique, dit-elle, libère ainsi la personne de l’emprise envahissante de ses fixations négatives, anxiogènes et culpabilisantes. Par la prise de recul, elle se désidentifie progressivement de tout ce qui a un impact négatif pour faciliter le contact avec son être naturel. (…)

Le programme est donc simple à énoncer, mais difficile à réaliser : se débarrasser du superflu, lâcher les dépendances quelles qu’elles soient, aussi bien affectives que matérielles ou encore toute dépendance qui encombre, fait souffrir, et gêne le processus de transformation intérieure – pour être en l’« essentiel » tout en abandonnant la peur de l’inconnu pour accepter ce qui est. »

Les dimensions transgénérationnelles, intra-utérines ou les toutes premières expériences fusionnelles ne sont pas ignorées comme les différents mécanismes d’addiction.

Dans la deuxième partie, Jacques Vigne s’intéresse à la notion de dépendance dans les traditions bouddhistes et hindouistes avant de présenter quelques cas pratiques. Il traite également de l’intérêt de l’EMDR avant de revenir sur les pratiques spirituelles de non-peur (abhaya) et lâcher-prise.

La troisième partie, rédigée par Michèle Cocchi, alterne des paroles de maîtres non-dualistes et des pensées de l’auteur sur identification et désidentification, mort et renouveau, vide et plénitude, « conscience de » et conscience sans objet… Nous retrouvons, entre autres Nisargadatta, Ramana Maharshi, Jean Klein…

« Je suis libre de toute limitation, écrit Michèle Cocchi :

Il n’y a pas de limite de temps : donc, je ne suis pas né et il n’y a pas de mort.

Il n’y a pas non plus d’espace : donc je ne suis pas fini.

Je suis infini donc je suis complet, comblé, je n’ai besoin de rien. Ceci dissipe la peur de la mort et du manque, liée au sentiment de soi séparé. Cela dissipe également la base même de la dépendance.

Je suis à jamais « présent » et je n’ai pas de limites. Cela procure de nouvelles bases pour appréhender le fait de sentir, de voir…

Je suis la Conscience.

Je suis « Cela ».

Il ne s’agit pas d’une expérience objective, mais d’une « reconnaissance » que « Cela » qui est conscience n’a pas de limites. »

La question du détachement est abordée de différentes manières, techniques ou métaphysiques, sans perdre de vue que l’ultime guérison est l’éveil. Il s’agit de donner une profondeur à l’approche thérapeutique quelle que soit le modèle théorique adopté pour approcher le simple et l’essentiel.

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