Agir par soi-même

Alors que le développement personnel envahit les marchés avec des produits souvent déplorables, ce petit livre se concentre sur quelques éléments essentiels à mettre en œuvre soi-même sans la nécessité d’un « coach » surtout soucieux de se remplir les poches.

Partons du constat de l’auteur sur nos contradictions :

« Cependant les pires contradictions sont « invisibles » et provoquent plus de dégâts que les querelles d’opinions. Ce sont les idées qui nous aveuglent et nous poussent à agir en contradiction avec le monde dans lequel nous vivons. C’est le cas par exemple d’une personne qui se concentre sur le « positif » au quotidien et refuse de voir certains dysfonctionnements bien réels : car cette personne restera satisfaite et n’entreprendra aucune action pour changer.

L’Homme donne tant d’autorité à certaines personnes et à certaines idéologies, qu’elles finissent par lui masquer la réalité. De nombreux faits très simples du magnifique monde dans lequel nous vivons lui échappent aujourd’hui totalement.

Rapidement, l’Homme s’enferme dans un monde illusoire qui le sépare peu à peu d’une réalité beaucoup plus simple et accessible qu’il ne veut bien le croire. Cette capacité d’émerveillement qui caractérise l’enfance semble désormais bien loin derrière lui, enfouie sous un nombre croissant d’informations et de connaissances dont il ne remet pas toujours en question l’utilité, ni la réalité. »

Ce que propose Julien Bernard est de cesser d’être sous influence par un exercice ajusté du jugement critique. Réapprendre à penser et à agir. Cela passe par la remise en cause des autorités auxquelles nous faisons trop confiance et à ne pas s’approprier la méthode des autres.

Julien Bernard invite le lecteur à ne pas lui faire confiance, il ne met en avant aucune méthode, ne donne aucune réponse. C’est par le questionnement qu’il compte amener une prise de conscience libératrice de conditionnements toxiques.

Exemples :

« Celui qui se concentre sur le négatif, ne comprend plus que le négatif.

Celui qui se concentre sur le positif, ne comprend plus que le positif.

Lorsque la vision est limitée, les résultats sont limités.

La concentration nous coupe-t-elle du monde ? »

« Dépendant des idées, nous réagissons vivement aux idées différentes.

Dépendant des personnes, nous réagissons vivement aux refus et aux interdictions.

Dépendants de nos conditionnements, nous réagissons vivement aux choses qui nous dérangent.

Celui qui réagit aux choses est-il libre ? »

Les questions sans réponses mettent la pensée en mouvement en la libérant du carcan des préjugés.

C’est la constellation des observations, et des questionnements qui suivent, qui rendent le lecteur véritablement acteur de sa propre vie.

Julien Bernard n’oublie pas de glisser dans ses pages l’antidote à une identification éventuelle du lecteur à son propos qui ferait de sa non-méthode une méthode. Nous retrouvons là l’esprit de tradition particulier au Tchan ou à d’autres courants proches.

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