L’alchimie opérative par Alain Queruel

Après avoir publié un premier ouvrage sur l’alchimie dite spéculative, dont nous avions averti qu’elle n’existait pas et apparaissait comme un leurre, Alain Queruel consacre ce nouveau livre à l’alchimie opérative.

Prudent, Alain Queruel, tout en évoquant l’Egypte antique, nous dit les origines incertaines de l’alchimie avant de commencer par des généralités pour dégager quelques principes à travers un choix de grands auteurs ou d’auteurs moins connus mais néanmoins intéressants, Dom Pernety, Roger Bacon, Albert le Grand, Habel Haatan, Michel-Eugène Chevreul…

Il s’intéresse ensuite aux transmutations, réussies ou non :

« En préambule, précise-t-il, il faut entendre par ce mot la transformation d’un métal (imparfait) en un autre plus noble et la différencier de la coupellation permettant de séparer les métaux des sulfures métalliques que les alchimistes pratiquaient aussi communément. »

Il rappelle au lecteur certains témoignages de transmutations réussies comme celle réalisée par Jean-Baptiste van Helmont en 1618, souvent mise en avant, mais aussi celle de Jean Frédéric Schweitzer (Helvétius) en 1666. Il reprend quelques épisodes de la vie de Cagliostro et met en garde le lecteur, de nombreux témoignages étant recopiés les uns sur les autres. Il repère aussi quelques profiteurs, marchands d’illusions qui cherchèrent à s’enrichir sur le dos de personnes trop crédules : Jean de Gallans, Guy de Cressembourg, Guillaume de Krohnemann... Ceci conduit Alain Queruel à aborder l’affaire Edward Kelley / John Dee, beaucoup plus complexe qu’elle ne semble.

Après un retour rapide sur les fondamentaux de l’alchimie, Alain Queruel s’intéresse plus longuement à Paracelse, plus précisément sur trois sujets que Paracelse traita : l’alkaest, la palingénésie et l’or potable. Suit un chapitre sur la quintessence, occasion d’aborder les bienfaits de la spagyrie.

Alain Queruel revient dans un nouveau chapitre sur les charlatans ou supposés tels, Cagliostro et Saint Germain en tête mais aussi Mesmer.

S’il considère que l’alchimie en général a pu engendrer des développements intéressants, notamment en chimie, il ne dit rien finalement de l’intérêt du Grand Œuvre en réalité masqué par la question des transmutations ni des alchimies internes ni de l’apport considérable des traditions alchimiques moyen ou extrême-orientales.

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