Satanism : a social history by Massimo Introvigne

C’est la première étude générale du genre que nous propose le fondateur et directeur du CESNUR. En effet, cette étude de près de sept cent pages couvre tous les aspects sociaux et historiques du satanisme et de l’anti-satanisme depuis la France de Louis XIV jusqu’à nos jours.

Après avoir donné une définition méthodologique au satanisme, Massimo Introvigne, qui ne prétend pas à une quelconque vérité, étudie chronologiquement ce courant protéiforme depuis le proto-satanisme des 17ème et 18ème siècles jusqu’à nos jours où prolifèrent les mouvements qui se présentent comme satanistes ou sont qualifiés, plus ou moins justement, de satanistes.

Si le satanisme est généralement associé à la possession dans le cadre religieux, il existe aussi un satanisme romantique, un satanisme folklorique, un satanisme occultiste, par exemple, qui présentent des marqueurs différents.

Massimo Introvigne observe une période de satanisme classique de 1821 à 1952, période dans laquelle nous retrouvons des personnalités aussi différentes qu’Eliphas Lévi, Boullan, Vintras, Jules Bois, Huysmans, Crowley, Maria de Naglowska, entre autres, et aussi de très nombreux individus qui n’ont pas laissé de traces majeures mais dont les travaux sont néanmoins significatifs d’une expression qui fut à un moment ou à un autre considérée comme sataniste.

Après 1952, se développe un satanisme contemporain qui investit aussi l’art, le cinéma et la musique. Certaines expressions auront une influence certaine, notamment Anton LaVey et sa Bible du satanisme.

Nous sommes frappés, dans cette vaste mise en perspective d’un courant trop souvent appréhendé à travers les seuls faits divers, par la multiplicité des manifestations d’une mouvance qui vient régulièrement dénoncer et heurter les conformismes sociaux et traduit les malaises d’une société incapable de répondre aux besoins d’une grande partie de ses membres.

Cette étude très complète est désormais la référence dans le domaine à la fois par la pertinence de la méthodologie proposée et par la vision globale qu’elle offre sur un sujet généralement abordé à partir de ses singularités.

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