Ce très beau livre, richement illustré, retrace l’histoire du duel, qui est bien, quelque part, l’histoire de l’être humain, tant le duel semble une constante dans le comportement humain.
Si aujourd’hui le duel fait partie de nos représentations romantiques en raison des noms célèbres qui s’y adonnèrent de Sainte Beuve à Gaston Defferre, Evariste Gallois, sans oublier Papus, ce phénomène méritait d’être étudié historiquement et socialement.
« L’histoire du duel, nous dit l’auteur, est celle de l’un des préjugés les plus étranges et les plus vivaces qui ait jamais eu cours dans les sociétés humaines.
Le duel, ignoré d’aucune nation depuis les plus barbares jusqu’aux plus civilisées, constitue en réalité une véritable radiographie des mœurs juridiques, politiques et sociales en vigueur à travers les siècles. Tour à tour, il séduit la noblesse, la bourgeoisie, la roture ; ni les ecclésiastiques ni les femmes ne purent échapper à son emprise. Il a traîné dans la rubrique des faits divers les noms des plus fins esprits, qu’ils soient militaires, intellectuels, scientifiques, artistiques, voire religieux.
En près de vingt siècles, il a changé plusieurs fois de formes, de noms – on pourrait dire de nature -, mais a toujours conservé les trois critères fondamentaux qui le caractérisent : la préméditation du combat, l’acceptation de sa propre mort et l’équilibre de l’armement. »
Le duel est toujours d’actualité, un millier de duels seraient répertoriés chaque année dans le monde, il revient à la mode dans les universités allemandes. L’histoire du duel n’est donc pas terminée.
texte: Le Crocodile, https://lettreducrocodile.over-blog.net