Métaphysique du sexe, guide pratique pour une chevalerie spirituelle d’aujourd’hui 2/2

Second volet de notre entretien au sujet de La métaphysique du sexe de Julius Evola, accordé par Jean-Marc Vivenza. Il est question ici des principes actifs et pratiques de la pensée traditionnelle, appliqués au domaine de la sexualité. Le sexe envisagé ici dans sa quintessence tantrique : activation des polarités inverses et dont l’union rend dynamique l’énergie vitale, la germination, la création...

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Fort de son immense érudition, Julius Evola montre comment les principes de la sexualité vont au-delà de l’acte érotique stricto sensu et orientent les bases générales d’une phénoménologie de l’action, offrant par là-même le déploiement d’une véritable « œuvre au rouge » pour reprendre le vocabulaire hermétique. 

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La sexualité comme voie d’éveil, participant à l’authenticité de l’être, et visant le suressentiel.

La métaphysique du sexe telle qu’elle est entendue par Evola est donc à la fois une réaffirmation des fondements spirituels et symboliques propres aux deux sexes et une incitation plus vaste à la destination des « hommes différenciés » pour persévérer dans une quête d’authenticité profonde de leur être et trouver ainsi leur voie propre vers le détachement : un état permanent d’éveil, la lumière tant intérieure qu’universelle qui les guidera vers le suressentiel.

Un état d’Etre se situant par-delà tous canevas religieux – auxquels Guénon pouvait encore confier une certaine validité - ou traditions spécifiques, ethnographiques.
En cela la métaphysique du sexe est l’antidote absolu du règne nihiliste de l’indistinction, de l’indifférenciation, de l’affaissement formel et de la dégénérescence hédoniste – parfois militante - que nous traversons. Et que l’on nomme parfois à tort, et injustement, « féminisation ».

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Une voie chevaleresque d'aujourd'hui.

Jean-Marc Vivenza, en excellent connaisseur du baron romain, replace très justement cette œuvre majeure dans un contexte plus large qui est celui d’une métaphysique solitaire, sèche et ascétique. Il la compare fort justement avec deux autres champs d’étude et de pratique d’Evola : l’alpinisme de haut niveau (cf. Méditations du haut des cimes) et les théories de l’éveil bouddhique (cf. Doctrine de l’Eveil).

Ces trois champs d’intérêt ont en commun la quête personnelle, d’essence chevaleresque, le sens du dépassement, le fait de devoir nécessairement risquer son intégrité vitale pour toucher quelque chose de suressentiel qui ne se confond jamais avec une quelconque divinité mais plutôt avec un rapport presque existentialiste et en tout cas supérieur au monde et aux choses qui nous entourent.

La métaphysique du sexe telle que présentée par Vivenza est donc un bréviaire de chevalerie spirituelle applicable à l’échelle de l’individu autant qu’une attaque en règle contre le grand déclin intérieur que nous traversons, celui de la noyade de l’individu dans la débilité des stimuli consuméristes et de l’incapacité à nommer les choses, de distinguer avec force et clarté ce qui le chosifie, l’indifférencie, de ce qui le grandit…. 

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