La crise du monde moderne, si René Guénon avait raison 2/2?
Jean-Pierre Laurant, Jean-Marc Vivenza et Buno Bérard débattent autour de cette table ronde sur l’atemporalité de l’ouvrage emblématique de René Guénon : « La crise du Monde moderne », paru en 1927.
Qu’est ce qu’une crise ? D’un point de vue métahistorique (ou individuel) l’histoire de chaque civilisation (ou de chaque Homme) n’est-elle pas la suite ininterrompue de crises, de ruptures ? Quid de la chute adamique ? De la sédentarisation au néolithique ? De la décadence de l’Empire Romain, de la Révolution de 1789 ? De l’industrialisation outrancière du XIXème et de l’hyperconsommation actuelle ?
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Et que faut-il comprendre par « modernité » ? Faut-il se référer aux travaux de Leibniz qui le premier définit la notion de « matérialisme » en 1702 ? Ou bien est-ce une simple nostalgie qui tend à regretter « le bon vieux temps ». Déjà au temps d’Homère, les philosophes grecs se plaignaient que les temps nouveaux ne valaient pas les temps révolus…
- Quelle filiation pouvons-nous établir entre la pensée de René Guénon et celles de Joseph de Maistre, des droites radicales qui fleurirent au XIXème siècle, et des catholiques traditionnalistes ? Leur rejet commun de la modernité repose-t-il sur des bases analogues et leurs argumentations se placent-t-elles sur un même niveau de compréhension ?
- Quelle influence le mouvement occultiste français a-t-il eu sur l’œuvre de René Guénon ? La formidable propension que cette époque a eu de « tout vouloir expliquer », même l’ineffable, n’a –t-elle pas entrainé notre auteur dans des errements, notamment ses considérations sur l’Agartha, centre caché du monde ?
Autant de questions qui éclairent de façon pertinente la désacralisation de notre monde dans sa globalité. Comme le rappelle Jean-Pierre Laurant : « René Guénon est à la disposition de tout le monde mais récupérable par personne »… à vous de vous faire une idée dans ces deux volets d’une durée totale de 70 minutes.