La mort comme renaissance et réveil spirituel dans la philosophie shi'ite du 11ème/17ème siècle
La mort comme renaissance et réveil spirituel est un thème central de la vision gnostique du monde et de l’existence. En tant que tel, ce thème plonge ses racines dans la plus haute Antiquité. Le gnosticisme a profondément infusé la pensée des philosophes et théologiens shi’ites de l’Iran safavide (11ème siècle de l’hégire/17ème de l’ère commune) chers à Henry Corbin.
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L’éloge de la mort résonne dans leurs œuvres comme un leitmotiv, autorisé par une vénérable tradition rassemblant les anciens sages grecs, les prophètes et les imâms du shi’isme, mais aussi des soufis et des poètes persans.
La gnoséologie : une théorie de la connaissance transformatrice, salvatrice.
Ce thème a des implications éthiques, il repose sur une gnoséologie ou une théorie de la connaissance transformatrice et salvatrice, et relève de l’eschatologie puisqu’il porte sur les fins dernières de l’existence, des fins qu’il tend paradoxalement à réintégrer dans cette vie nous-dit Mathieu Terrier.
Il montre ici comment ce thème fut décliné dans une véritable polyphonie par trois philosophes shi’ites de l’Iran safavide, Mīr Dāmād (m. 1040/1631), Mullā Ṣadrā Shīrāzī (m. 1045/1636) et Quṭb al-Dīn Ashkevarī (m. ca 1090/1679).
Un exposé enregistré lors de la XVIIIème Journée Henry Corbin consacrée à « La seconde naissance », nous les remercions de leur accueil.