Symbole et connaissances de l’initiation maçonnique

Cet essai approfondi introduit le lecteur à la matière et à l’usage des symboles, une discipline largement abandonnée dans les loges maçonniques qui perdent ainsi le sens même de l’initiation.

Parce que les savoirs évoluent, notamment à travers leurs applications, parce que les symboles présentent et rendent compte de permanences, ils sont des vecteurs d’une créativité sans cesse renouvelée faisant lien entre passé, présent et futur. Les symboles maçonniques exhibent des savoirs anciens mais ouvrent également des portes sur le futur.

« Bien plus, indique Gérard Fleury, symboles et rituels ne font pas que retracer le passé, ils nous guident dans l’avenir de la connaissance. »

Depuis, le cœur, l’intime, l’interne, des savoirs et des savoir-faire viennent au jour.

« Le symbole parle au cœur. Il est le langage caché de l’homme et la Franc-maçonnerie s’est fixé comme but de le révéler à l’homme. »

Prenant appui sur Georges Dumézil et sa tripartition fonctionnelle, Gérard Fleury nous rappelle justement que « le Franc-maçon concentre en lui les trois fonctions indo-européennes : producteur-chevalier-sage. (…) On ne peut raisonnablement remplir ces trois fonctions en ignorant tout ce que, depuis bien avant Pythagore et Aristote, la raison et les connaissances technologiques ont apporté à l’humanité. Les symboles parlent de tout cela à qui les écoute. « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende » (Matthieu 13-42). »

Le premier chapitre de l’ouvrage aborde la question du savoir, du savoir-faire et de la transmission. Gérard Fleury rappelle que le savoir-faire a précédé le savoir, l’expérience précède l’idée. La transmission s’appuie dont sur une parole mais aussi sur l’exemple.

Le deuxième chapitre consacré au sacré et au monde investit les dimensions de l’espace sacré, ses orientations, jusqu’à comprendre la loge comme image de l’univers.

Le troisième chapitre est consacré aux nombres dont on sait l’importance dans les traditions d’Occident. Ils sont au cœur des sagesses humaines et sont essentiels tant à une arithmosophie qu’à une géométrie sacrée. Ce chapitre particulièrement développée et illustré par l’exemple permet au lecteur une plongée dans l’univers des nombres. La puissance symbolique mais aussi évocatrice du nombre est un élément central de la science maçonnique. C’est un langage à part entière qu’il ne faut aucunement perdre si nous voulons garder vivants les rites et les rituels.

Le quatrième chapitre propose quelques annexes significatives comme les calculs par le tracé, les tracés de certaines crois (saint-André, grecque, latine, papale, pattée, carolingienne, celtique…)

L’ouvrage de Gérard Fleury, qui n’est pas sans exigence, servira avantageusement à une instruction sérieuse dans le domaine du symbolisme, maçonnique et universel.

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