Georges Lanoë-Villène est déjà l’auteur d’un monumental Livre des symboles. Avec ce dictionnaire, il nous propose d’étudier particulièrement la symbolique des couleurs dont on sait l’importance tant en héraldique qu’en hermétisme.

Le langage des couleurs, d’une richesse incomparable, nécessite un long apprentissage pour obtenir une fluidité de mise en œuvre en quelque art que ce soit, de la peinture à la littérature.

L’auteur, à juste raison, a privilégié la qualité à la quantité. Il aurait pu multiplier les entrées, il a préféré se concentrer sur un nombre limité d’entrées afin d’approfondir chacune d’elles. Nous avons ainsi près de trente pages sur la couleur « jaune », près de quarante consacrées au « rouge » et des inattendus comme la couleur « cendre » ou le « caméléon ». Le regard hermétiste conduit l’organisation de ce dictionnaire et le choix des entrées par l’auteur.

L’auteur examine la place de la couleur dans les cosmogonies et mythologies de diverses traditions occidentales ou orientales. Il développe la symbolique de certains personnages clés. Il identifie les points les plus saillants dans les domaines de l’art, de la mystique, de l’alchimie, de la thérapie ou autres, rappelle quelques principes fondamentaux, suggère quelques liens pertinents pour le chercheur. Davantage qu’une juxtaposition d’informations, ce dictionnaire veut introduire à la quête, former la pensée à l’investigation du langage symbolique si particulière à l’hermétisme.

Voici ce qu’il nous dit du Nectar :

« Dans l’ésotérisme philosophique et religieux, le nectar représente les bonnes œuvres des héros accomplies au cours de leur vie terrestre, symbolisées par leur sang, qu’il sont d’ailleurs souvent versé pour la cause de Dieu. Le rouge hiéroglyphiant la sainteté, le nectar est toujours rouge, ou plutôt le rouge est la seule couleur qui lui soit attribuée. Les dieux le boivent avec délice, c’est-à-dire qu’ils se désaltèrent mystiquement avec les œuvres de justice et de paix. Dans la métaphysique commune, le nectar est comme la distillation magique opérée par les dieux du sang de la terre, c’est-à-dire des meilleurs vins et des meilleurs breuvages, des essences les plus parfumées et les plus suaves que produit notre globe ; les dieux le boivent avec joie pour l’entretien de leur jeunesse éternelle, et par conséquent pour la conservation du monde. »

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