Les éditions L’œil du Sphinx ont eu la très heureuse idée de rééditer en fac-similé cet ouvrage remarquable de l’Abbé Boudet, un livre qui est au cœur de l’affaire de Rennes-le-Château et qui suscite bien des interrogations.

Au premier abord, le livre est un tissu d’absurdités. L’abbé en question a pourtant une réputation d’érudit selon Gérard de Sède. Le livre serait donc écrit selon un procédé cryptographique dans la plus pure tradition de l’hermétisme. Ce livre en cacherait un autre.
Voici ce qu’en dit Gérard de Sède en introduction, faisant référence à André Breton :
« « On rêve, en présence de certaines œuvres délibérément voilées, d’entrer, au terme de leur analyse, en possession d’un secret qui ne doive rien à des connaissances antérieures, largement divulguées ou non. »
Ce rêve d’André Breton, le livre introuvable, n’est pas seulement en bonne place parmi ceux qui le font naître : il est l’un des rares qui permettent de lui donner corps.
C’est pourquoi j’aime à imaginer quels reflets eût arraché à cette œuvre opaque le fondateur du mouvement surréaliste s’il l’avait connue et an avait approché son flambeau, lui qui tira de l’ombre ceux qu’il appela un jour les « têtes d’orage » : Alphonse Rabbe, Xavier Forneret, Raymond Roussel, Jean-Pierre Brisset enfin, inventeur de cette Grammaire logique qui n’est pas sans ressembler, à quelques égards, au maître-livre d’André Boudet.
Comme eux, l’auteur de La vraie langue celtique et le cromleck de Rennes-les- Bains mérite le titre, bien plus enviable qu’on ne croit, d’illustre inconnu : je dis qu’il est digne de prendre place parmi les Silencieux fulgurants, habitants de cette Cité interdite de la psyché où lève, aussi mystérieusement que celle du blé, la semence du langage. »

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