Le mal, une question métaphysique ou analytique ?

Tentons d’observer notre histoire, notre passé, et osons cette audacieuse question : nos anciens sont-ils vraiment parvenus à différencier l’ange de la bête ? A travers un XVIIIème siècle « industrialisant », puis un XXème siècle « idéalisant » : qu’en est-il de notre civilisation actuelle, de cette société qui bruisse de toute part de ces tonalités enjôleuses ?

Pour visionner ce film ajoutez le au panier ou
abonnez-vous pour un accès à tout le catalogue !
À partir de 12 € / mois
VOD / 15 €

La question du mal a préoccupé, depuis l’aube des temps, philosophes et théologiens. Platon, Leibniz, Augustin et tant d’autres ont écrit à son sujet des textes fondateurs, et leurs considérations demeurent, aujourd’hui encore, totalement actuelles. Elles constituent d’ailleurs une digue puissante contre ce fléau ; un repoussoir qui a inspiré nos lois, nos mœurs et notre éthique.

delaigue delavaissiere mal 2delaigue delavaissiere mal 1

L’erreur est humaine, persévérer diabolique

L’homme semble ne rien retenir de ses erreurs passées et ses sages, ses saints ou globalement tous « ceux qui ont raison trop tôt », sont systématiquement raillés, persécutés ou ignorés. Ainsi depuis plus d’un siècle, dans une relative indifférence (notamment en France) une troisième force a vu le jour. Une troisième force qui tente elle aussi de définir – donc de circonscrire – la notion de « mal ». Elle s’inscrit en complément du travail des philosophes et des théologiens et se nomme psychanalyse. Ce « travail sur l’inconscient » dont son instigateur en chef n’est autre que Sigmund Freud.

Logos et Eros

Afin de décrire et démêler ce subtil entrelacement liant psychologie, philosophie et théologie, nous avons réuni une philosophe et un psychologue (jungien) : Chrystel Delaigue et Bertrand de la Vaissière. Ensemble, ils vont tenter d’analyser les racines ontologiques du mal, à la lueur de ces trois traditions.
Ils s’interrogeront, ensuite, de savoir si l’individuation « promise » par Jung constitue – ou non – un paraclet contre le mal.
Un échange profond, puissant, et remuant, où nous saisirons que notre société est plus que jamais victime d’une bipolarité « Soleil/Lune », que « la matière prend sa revanche », que nous sommes potentiellement des « possédés », qu’Eros et Logos devrait réviser les termes de leur union libre.
Jung s’était passionné pour les gnostiques et les alchimistes. Descendre au plus profond de soi, chercher cette pépite de lumière, quelque soit le nom qu’on veut lui donner, telle est l’ambition, aussi, de cet échange, qui nous démontrera, si besoin était, que l’on peut parler à la fois de Dieu et de psychopathologie, même en France !

Haut