Le diable préfère les saints

Les images sont parfois éphémères, tandis que les principes, dans leur essence, demeurent inaltérables. Ainsi, si l’image du diable « lugubre, cornu, hirsute, aux pieds de boucs » ne nous parle plus vraiment ; envisager en revanche un principe démoniaque d’inversion des valeurs, comme par exemple : « faire passer des innocents pour des criminels et de grands manipulateurs pour des exemples », ce principe d’entorse là, parle à chacun d’entre nous… Peut-être plus encore aujourd'hui qu’avant :  une entorse qui interpelle frontalement notre époque.

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Une époque pour le moins particulière qui, dans une première et superficielle lecture constaterait l’omniprésence du divertissement et de la séduction, puis, en affermissant quelque peu son regard, constaterait que la division, le mensonge et la fausseté y règnent en maîtres. « Autant de signatures diaboliques », nous-dit Jacqueline Kelen, qui poursuit dans ce qui ressemble à une mise en garde :

« si beaucoup de nos contemporains ne s’intéressent plus au diable, le diable, lui, s’intéresse toujours beaucoup à eux ! ... »

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Jacqueline Kelen est une femme d’expérience et d’engagement. Outre ses activités d’écrivain, de journaliste, sa passion pour les mythes et la mystique (chrétienne notamment, mais pas que) l’a conduite à envisager sa quête spirituelle comme un combat. Celui de la lumière contre les ténèbres, du sursaut contre l’endormissement.
Dans son dernier ouvrage « Le diable préfère les saints » (Ed. du Cerf, 2016), elle évoque ainsi l’inclinaison naturelle pour Satan à s’intéresser de très près à ceux et celles qui font le choix de résister aux multiples tentations de ce Monde, d’élever leur âme, de vivre près de Dieu, « ipsum vivere » (habiter en soi) : les moines, les moniales, les saint(e)s, les ermites, les mystiques…
Des cheminements spirituels où les épines de la rose se montrent plus volontiers que ses pétales, illustrés par de nombreux exemples (Padre Pio, François d’Assise, Thérèse d’Ávila, Catherine de Sienne), et que le Curé d’Ars résumait ainsi « dès qu’une âme tend à sortir du péché, le diable se met en travers de son chemin »… Mais au delà de la métaphore théologique, ces attaques prennent, selon notre auteure, une nature bien réelle et angoissante : griffures, coups, étouffements etc... !

Superstition populaire ? Hallucinations ?

En compagnie de Pierre Coret (psychiatre, spécialisé dans les troubles de l’enfance, incluant les possessions) et de Jacqueline Kelen, nous tenterons d’aborder avec subtilité et discernement ce sujet sensible. Un sujet « remuant », qui ose la confrontation avec l’êtreté profonde de chacun, sans faire l’impasse de notre « ombre ».

Car comme nous-le dit Jacqueline Kelen « le mal n’est pas un problème mais un mystère… On pourrait en dire la même chose du malin… ».
Souhaitez-vous affiner votre regard quant aux manifestations de cet « adversaire », fortifier vos remparts et, pourquoi pas, découvrir votre allié ?
Eléments de réponse de Jacqueline Kelen, Pierre Coret, dans cet échange passionnant animé par Frédéric Blanc.

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