L'Origine divine de la conscience selon Jacob Böhme

La Nature constitue un formidable réservoir de « Puissances », « Vertus » et « Intelligences » dont certains aventuriers (philosophes, scientifiques, artistes, théologiens) tentent de décrypter les signatures et mystères. Si leurs approches sont multiples, parcellaires et immanquablement un jour datées ; en revanche, elle, Dame Nature, demeure Une. Et contrairement à eux, elle n’est jamais dans l’erreur. Se tromper, s’émouvoir, se remettre en question, et ainsi affiner son discernement sont en revanche des facultés bien spécifiques à l’Homme. Ces facultés forment le siège de sa conscience.

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Au détour du XVIIème siècle, un mystique allemand du nom de Jacob Böhme (1575-1624) a couché sur le papier les illuminations qu’il eût dans sa jeunesse : une compréhension claire et précise du rapport unissant le Créateur à sa Création. Une levée du voile et révélation des interactions qui s'opèrent entre le divin et les hommes, avec, comme outil : la conscience. Nous sommes alors 20 ans avant le célèbre cogito de Descartes.

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« La chair et le sang ne peuvent saisir l’essence divine, cela ne peut se faire que par l’Esprit » (J.B.)

A travers deux notions clés de l’œuvre de Böhme (œuvre dont l’influence sur l'illuminisme, la théosophie chrétienne, le rosicrucianisme et le martinisme sera, par la suite, considérable) : l’Ungrund et la Sophia, Sagesse Céleste « Œil de la divinité et auxiliaire de la révélation », « instrument qui permet à la déité de se connaitre et de se révéler », Jean-Marc Vivenza nous spécifie ici la notion et le rôle de la Conscience, pour Böhme.

Une révélation, et échanges permanents - dont les interdépendances, multiples et pour nombre d'entre elles inatteignables - que Vivenza qualifie de « mutuelles », « en miroir l'une de l'autre ».

Conscience divine, conscience de l’homme.

A l’instar des très téméraires positions de ses prédécésseurs Duns Scot (fin XIIIe) puis de celles de Maitre Eckhart (début XIVe) qui affirmait sans équivoque : « L’œil par lequel je vois Dieu est le même par lequel Dieu me voit » - une comparaison scandaleuse pour son temps - Böhme adopta aussi cette idée du reflet et de l'interpénétration : la conscience de Dieu sur lui-même est analogue à la conscience de l’homme sur lui-même.

En terme métaphysique : « l’un primordial se perçoit lorsqu’il se surgit à lui-même, en effet de miroir »…

Une compréhension du monde manifesté comme « ombre portée du Principe »  et une volonté (prométhéenne - ndlr- ? ) d’atteindre « la plus grande lucidité quant aux grandes énigmes qui peuplent le monde…. »

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