Theosophia Practica suivi de Choix de Pensées

Traduction de Sédir

C’est une superbe édition de deux œuvres majeures de Joahnn-Georg Gichtel que nous offrent les Editions Amici Librorum, suivies de La vie miraculeuse de Joann Georg Gichtel d’après J.W. Uberfeld, son disciple.

Ce furent les disciples de Johann-Georg Gichtel (1638 – 1710) qui publièrent ses œuvres à la fin de sa vie, en 1708, probablement à son insu, reprenant une partie des lettres très riches d’enseignement qu’il leur avait adressées. Ces lettres furent la matière de Theosophia Practica comme de Choix de pensées. 

Theosophia Practica fut d’abord publié en français par Chamuel en 1897, à la Bibliothèque Rosicrucienne. La traduction est attribuée à Paul Sédir (1871 – 1926) qui publia Choix de pensées en 1903 chez Chacornac.

Gichtel fut un grand étudiant de l’œuvre de Jacob Boehm. Il fut très marqué par l’expérience de la Sophia qui imprègne une grande partie de son enseignement et de ses commentaires. Il s’appuie sur des Planches, ou Figures, magnifiquement reproduites dans cette édition, pour présenter la genèse, extérieure et intérieure, de l’Homme, la chute et le chemin exigeant de réintégration qui conduit à se faire le fiancé de la « céleste Sophia » par le Christ.

Malgré un langage et un modèle du monde très éloignés des nôtres, le lecteur peut se saisir de la métaphysique enseignée par Gichtel et percevoir aussi la dimension alchimique présente dans son enseignement, comme d’ailleurs dans celui de Boehm.

« La Vierge garde à la maison la robe nuptiale ; se couvre du PRINCIPE en même temps que du côté obscur du miroir de Lumière sur lequel plane le Saint-Esprit. Comme Dieu a son saint lit nuptial au CENTRE de chaque PRINCIPE (lequel est devenu Jésus chez chacun de ces hommes sanctifiés en corps, en âme et en esprit) les puissances s’écoulent de la tête dans tous les membres que Dieu assemble avec soin comme dans l’ESSENCE de la Vérité. »

Ou encore :

« Sophia est le corps céleste en nous, la chair et le sang du Christ, et en même temps le miroir où se reflète Dieu de toute éternité. Elle est très amoureuse du fond igné de l’âme, mais comme cette dernière est inconstante, il faut qu’elle subisse l’épreuve et vainque l’Esprit de ce monde dans la teinture de Vénus. »

Les disciples de Gichtel formaient une « Fraternité des Anges », plutôt informelle, comme le sont généralement les collèges internes car « Il n’y a pas encore eu sur la terre d’assemblée parfaitement pure ».

Nous ne pouvons que conseiller cette édition particulièrement soignée d’un grand penseur, l’une des références du courant illuministe.

Source: La lettre du crocodile 

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